SpaceX-explosion L'entreprise SpaceX a finalement déterminé la cause de l'explosion de son lanceur Falcon 9 sur son pas de tir lors du chargement du carburant, et qui a conduit à la destruction du satellite de communication AMOS-6 qui était déjà embarqué pour gagner du temps et rogner sur les coûts.

Cette façon de faire, certes efficace, n'est pas sans risque et la NASA s'en émeut pour les futurs cas où ce sera pas un satellite à 200 millions de dollars mais des astronautes qui seront dans une capsule au bout du lanceur tandis que ce dernier est chargé en carburant, relève le Wall Street Journal.

La société SpaceX est la seule à procéder de la sorte et déjà, en décembre 2015, le comité consultatif pour l'ISS de la NASA avait relevé cette problématique en soulignant que faire installer les astronautes dans la capsule avant le chargement du carburant du lanceur était contraire à toutes les pratiques de sécurité nationales et internationales depuis 50 ans.


Une méthodologie qui pose question
Le comité appelait déjà la NASA et SpaceX à reconsidérer ce point se disait très inquiet de l'introduction de cette pratique de chargement du carburant avec l'équipage en place. SpaceX avait indiqué qu'un système d'évacuation d'urgence est prévu mais l'explosion du lanceur Falcon 9 en septembre a remis ce point en lumière.

Le lanceur utilise un système unique en son genre de bouteilles d'hélium baignées dans les réservoirs d'oxygène liquide et dont le gaz est libéré à mesure que l'oxygène est consommé pour maintenir la pression interne.

Selon le Wall Street Journal, le général Thomas Stafford, ancien astronaute et membre du comité, avait de nouveau souligné le danger du protocole de SpaceX quelques jours avant l'explosion du lanceur, tandis qu'un ancien responsable de la NASA s'inquiétait de la méthode de SpaceX, qui consiste à introduire des bonbonnes d'hélium, avec leurs tubes et leur câblage, dans l'environnement hautement réactif d'un réservoir d'oxygène liquide, et de l'absence d'avis sur ce point de l'agence spatiale américaine, ce type de système n'étant plus utilisé depuis l'incendie à bord de la mission Apollo 13 en 1970.

En réponse, SpaceX a indiqué avoir procédé depuis un an et demi à un examen approfondi, avec la NASA, de l'ensemble des dangers potentiels liés au processus de chargement du carburant. Les conclusions de l'investigation de l'explosion de début septembre seront intégrées aux rapports de sécurité à venir.