Le 21 décembre 2015, le premier étage d'une fusée Falcon 9 est revenu atterrir sur la terre ferme après la mise en orbite de onze satellites. Le 8 avril, c'est sur une plate-forme maritime que la fusée de SpaceX a réussi à se poser avec succès pour la première fois, suite au lancement d'une capsule de ravitaillement vers la Station spatiale internationale.

Ce même exploit a été réédité le 6 mai dernier sur une barge dans l'océan Atlantique après le lancement d'un satellite commercial de communications japonais qui a été placé sur orbite terrestre. Cet atterrissage en mer était particulièrement délicat en raison de conditions difficiles.

La vitesse de lancement de la fusée était en effet plus élevée, et le retour dans l'atmosphère a été effectué à une vitesse de l'ordre de 2 km/s. Dès lors, le freinage pour la descente s'avérait plus périlleux, et SpaceX ne nourrissait pas tant d'espoir que cela pour la récupération du premier étage de la fusée.

La société d'Elon Musk propose une vidéo de ce troisième atterrissage réussi, et donc le deuxième en mer. La vidéo montre la fusée atterrir sur la barge automatisée sous trois angles de vue différents, jusqu'à l'extinction des moteurs et la stabilisation :

  

Arianespace escompte lancer l'offre Ariane 6 d'ici la fin de l'année avec un premier tir prévu pour 2020. Pour les clients d'Arianespace, les coûts seront inférieurs de 40 % à 50 % par rapport à ceux avec Ariane 5. Interrogé sur la stratégie de fusées réutilisables de SpaceX, le PDG du groupe européen avait répondu :

" Nous avons notre propre stratégie, nous n'imitons pas les autres et nous sommes sûrs qu'Ariane 6, qui existera en deux versions (missions gouvernementales et missions commerciales), est parfaitement adaptée aux évolutions du marché. "

Stéphane Israël avait fait cette déclaration (propos rapportés par l'AFP) dans le cadre d'une conférence de presse le mois dernier au Japon. Ce pays est perçu comme un futur client d'importance pour Ariane 6.