Spam Jeremy Jaynes est à ce point célèbre que l'on peut trouver trace de ses exploits dans l'encyclopédie libre Wikipedia. Condamné en 2004, Jaynes a été l'un des premiers spammeurs à tomber sous le coup de la CAN-SPAM Act, la loi anti-spam entrée en vigueur aux Etats-Unis le 1er janvier 2004.

Sa peine a donc été des plus exemplaires avec 9 années d'emprisonnement, mais il faut dire que Jaynes n'y était pas allé de main morte, avec à son actif 10 millions de courriels non sollicités envoyés chaque jour du mois de juillet 2003. L'homme qui s'était procuré (avait volé) une base de données de clients d'AOL et d'eBay (84 millions d'adresses), a réussi à tirer bénéfice de son petit commerce avec une rémunération à hauteur de 750 000 dollars par mois.


Case prison confirmée par 4 juges contre 3
En liberté pour cause de paiement d'une onéreuse caution, Jaynes a usé de tous les recours possibles afin d'invalider sa condamnation. Ultime chance pour ce dernier, la Cour Suprême de l'Etat de Virginie qui vient de rendre son verdict. Jaynes n'échappera pas à la prison et pour le procureur général de Virginie, c'est une grande victoire dans la lutte contre le cybercrime : " Le spam engorge les boîtes mail, pénalise la productivité, frustre les internautes et menace la révolution en ligne qui est si importante pour la prospérité économique de la Virginie. "

Pour sa défense, Jaynes a tenté de démontrer l'incompatibilité de la loi anti-spam avec le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis cher à ses citoyens, la liberté d'expression !