nospam2 Plus de 85 % du mail en circulation tient du spam, soit 150 milliards de pourriels chaque jour.  Le spam n'a probablement jamais été autant à la mode et notamment véhiculé en masse via des botnets.  Une tendance qui n'est apparemment pas prête de s'inverser pour une bonne et simple raison : le spam, ça marche.

Cela va probablement à l'encontre d'une idée reçue, mais si nos boîtes aux lettres électroniques continuent de se remplir de courriers non sollicités, c'est parce que des internautes sont réceptifs à ce type de messages. C'est du moins l'un des enseignements d'une étude en ligne menée entre juin et juillet 2008 par Marshal, un éditeur britannique de solutions de filtrage du mail.

Cette étude est à prendre avec des pincettes car c'est un acteur du domaine qui en est à l'origine, et qu'elle n'a enregistré les réponses que de 622 internautes ayant consulté le site de Marshal. Néanmoins, les résultats obtenus sont loin d'être farfelus et corroborent avec un peu d'excès ceux obtenus en 2004 par le cabinet Forrester dans le cadre d'une enquête similaire de plus grande envergure (6 000 sondés). Cet excès paraît raisonnable, puisque comme s'accordent à le dire les spécialistes du domaine, le spam est à la hausse.


Sex, drugs and rock'n roll software
Selon Marshall, 29 % des internautes (20 % pour Forrester en 2004) ont acheté des produits vantés par du spam avec en tête de liste les fameuses pilules augmentant les performances sexuelles de la gent masculine, suivies par les logiciels. Viennent ensuite des produits pour adultes, des produits de luxe (montres, bijoux, vêtements). Des produits qui relèvent le plus souvent de la contrefaçon ou que la morale réprouve. Poussé par le spam, le relatif anonymat du Net ferait donc passer à l'acte d'achat presque un internaute sur trois.

C'est le cercle vicieux, des utilisateurs prennent pour habitude de répondre favorablement à du spam qui grossit alors et fait profiter l'ensemble de la communauté internaute de ses messages racoleurs. Bien lucratif pour les spammeurs.