Parmi les conclusions de l'édition de mars 2010 de ce rapport, Symantec annonce la hausse de la proportion d'e-mails échangés qui se révèlent être du spam. Une augmentation de 1,5 % en un mois pour atteindre 90,7 %. Autrement dit, plus de 90 % des e-mails échangés dans le monde sont du spam !

Selon Symantec, le volume de spam a atteint 95,7 % en Hongrie, soit le pays le plus touché en mars. Le reste du Top 5 géographique est complété par le Danemark ( 94,9 % ), l'Italie ( 94,7 % ), le Luxembourg ( 94,3 % ) et l'Autriche ( 93,2 % ).

L'immense majorité de ce spam provient de réseaux d'ordinateurs compromis, les fameux botnets. Le secteur de l'industrie le plus victime du spam est celui de l'ingénierie avec un taux de 94,7 %. Ce spam compte pour 91,9 % des e-mails dans le secteur de l'éducation, 91,1 % dans celui des produits chimiques et pharmaceutiques, 91,6 % dans le secteur des services informatiques ou encore 89,1 % dans le secteur public.

Quand le spam se veut malveillant, les serveurs qui l'expédient se trouvent pour la plupart aux USA ( 36,6 % ). Pour autant, les véritables expéditeurs se situent plus en Chine ( 28,2 % ) et en Roumanie ( 21,1 % ) plutôt qu'aux États-Unis ( 13,8 % ).

" En prenant en considération la vraie localisation des expéditeurs et non celle des serveurs, nous avons observé que l'Amérique du Nord envoie moins d'attaques ciblées qu'il n'y paraiî à première vue.  Une grande proportion des attaques ciblées est envoyée à partir de comptes de messagerie électronique tout à fait légitimes, hébergés aux Etats-Unis. L’adresse IP du serveur de messagerie expéditeur ne nous renseigne donc pas sur la véritable origine d’une attaque. Il faut pour ce faire s’intéresser aux adresses IP des expéditeurs "

, explique Paul Wood, Senior Analyst pour MessageLabs Intelligence.