Souvenons-nous, c'était au mois de septembre, Capcom annonçait qu'il tirait un trait sur les exclusivités. Dans la foulée, Sony avait suivi en affirmant qu'il s'agissait là d'une époque maintenant "révolue". Il va sans dire que la principale, sinon l'unique raison qui pousse de plus en plus d'éditeurs à se tourner vers le multi plate-forme, est d'ordre financier. Du côté de Square Enix US, on épouse cette idée, comme nous l'indique John Yamamoto, président de cette branche :

"Il n'y a pas si longtemps, la Playstation 2 dominait le marché. Ainsi en développant un jeu exclusif à la PS2, nous pouvions faire un bon profit. Mais cette époque est définitivement révolue. Pour espérer toucher un maximum de joueurs, je pense que nous devons nous concentrer sur le multi plate-forme : la Xbox 360, la PS3, mais aussi le PC. Le marché de la console unique est fini."


Une page se tourne
Plusieurs choses sont à déduire de cette déclaration. Tout d'abord, Mr Yamamoto rejoint le discours de Sony pour ce qui de la période faste des exclus qui n'est désormais plus. Ensuite, et vous l'aurez peut-être remarqué, la Wii n'est pas citée dans la liste des machines propices à "subir" le multi. Est-ce à dire qu'on la considère toujours comme une console à part, et que finalement, de part sa manière d'y jouer, chaque titre présent sur la machine est une exclu à elle toute seule ? C'est bien possible.

Ensuite, c'est vrai qu'il était bien facile de développer uniquement sur la PS2, le parc de consoles installées étant gigantesque. Mais à l'heure actuelle, sa petite sœur ne sera pas parvenue à convaincre, et sortir un jeu seulement sur cette plate-forme en reviendrait à prendre des risques significatifs. Il n'y a qu'à se rappeler du fracassant coup de tonnerre qu'a représenté l'annonce de Final Fantasy XIII sur Xbox 360, nécessaire pour que la société puisse espérer rentrer dans ses frais.

Reste à se tourner vers la valeur sûre de cette génération de machines : la DS. Et avec Dragon Quest IX à venir dans quelques mois au Japon, on peut penser que Square Enix a d'ores et déjà misé sur le bon cheval.
Source : Eurogamer