Alors que le fondeur STMicroelectronics a décidé de sortir de la coentreprise ST-Ericsson, spécialiste des processeurs et composants mobiles mais qui n'a jamais été rentable depuis sa création en 2009, et que Ericsson n'est pas décidé à en prendre la totalité du contrôle, une nouvelle difficulté s'ajoute avec l'annonce du départ du PDG de ST-Ericsson, Didier Lamouche.

Ce dernier, numéro deux de STMicroelectronics en tant que directeur général, avais mis en suspens cette fonction pour devenir en novembre 2011 le dirigeant de ST-Ericsson et tenter d'accélérer la transition rendue nécessaire après le changement de cap de Nokia vers Windows Phone.

De la fourniture de plates-formes 2G/3G économiques, ST-Ericsson s'est lancée dans la conception de plates-formes pour smartphones ( gamme NovaThor ) et de modems LTE, plus rentables et répondant plus précisément à l'évolution du marché mobile.

logo-st-ericsson  Mais l'arrivée tardive de ST-Ericsson sur ce segment et la domination nette d'acteurs comme l'américain Qualcomm rendent difficiles sa visibilité sur le marché et la négociation de gros contrats de fourniture. Didier Lamouche a eu pour mission d'accélérer cette transformation.

Moins d'un an et demi après sa nomination à ce poste, c'est pourtant son départ qui est annoncé par STMicroelectronics et qui sera effectif dès le 31 mars 2013. Le communiqué de presse ne donne pas de raisons précises sinon que Didier Lamouche souhaite mener de nouveaux projets hors de ST.

Il reste que la position délicate et incertaine dans laquelle ST-Ericsson se trouve depuis que ST a annoncé son désengagement neutralise sans doute les efforts menés ces derniers trimestres pour tenter d'amener la société à l'équilibre et rassurer sur la pérennité de son activité, à l'heure où de grands groupes comme Texas Instruments ont décidé de démanteler cette activité.