Richard_Stallman Alors que Dell tente à priori en vain de déposer une marque cloud computing, Richard Stallman garde les pieds sur terre avec l'informatique dans les nuages - ou plus exactement via l'Internet symbolisé par un nuage - qui ne le séduit guère, voire lui fait peur.

A l'occasion de l'Oracle OpenWorld 2008 qui s'est déroulé du 22 au 25 septembre, le PDG d'Oracle avait déjà critiqué ce qu'il avait qualifié de mode qui au bout du compte ne faisait que réinventer la roue ou plutôt regrouper l'existant, même si sa société est presque obligée de céder à cette mode.  " La chose intéressante à propos du cloud computing et que nous avons redéfini le cloud computing pour inclure tout ce que nous faisions déjà. L'industrie informatique est la seule industrie à être aussi sensible à la mode, plus que la mode féminine. Peut-être que je suis idiot, mais je n'ai aucune idée de ce dont on parle. Qu'est-ce que c'est ? C'est du vrai charabia. C'est fou. Quand cette idiotie va-t-elle s'arrêter ? "


Cloud computing et Web 2.0, une cause commune : le logiciel propriétaire ?
Dans un entretien accordé à The Guardian, le fondateur du mouvement pour le logiciel libre et à l'origine du projet GNU se montre tout aussi critique envers le cloud computing, une mode assurément et qui plus est un piège à la solde des systèmes propriétaires. Stallman a ainsi du mal à comprendre pourquoi des utilisateurs devraient confier des données à une tierce partie plutôt que de les conserver en local. Sans doute plus que le cloud computing, c'est ainsi une certaine idée du Web 2.0 qui est visée par Stallman.

" Le cloud computing est tout simplement un piège forçant plus de monde à verser dans la sécurité, à acheter des systèmes propriétaires qui leur coûteront de plus en plus cher au fil du temps. [...] L'une des raisons pour lesquelles vous ne devriez pas utiliser des applications Web pour votre travail informatique est la perte de contrôle. C'est tout aussi mauvais que d'utiliser un programme propriétaire. Pour votre informatique personnelle sur votre ordinateur, choisissez un programme qui respecte la liberté. Si vous utilisez un programme propriétaire ou le serveur Web de quelqu'un d'autre, vous êtes sans défense. Vous vous en remettez à quiconque a développé ce logiciel. "

Microsoft est consorts apprécieront sans doute les paroles de Stallman, même si avec l'homme, ces entreprises sont rodées depuis bien longtemps.