S3, une société suisse spécialisée dans l'aéronautique et les systèmes spatiaux vient d'annoncer avoir rassemblé les 265 millions de dollars nécessaires à la construction de son prototype de vaisseau spatial autonome.

composite_s3_0  Le vaisseau dont l'allure fera immanquablement penser aux navettes américaines devrait se présenter comme une solution rapide et économique pour placer des satellites militaires ou civils en orbite.

Pour seulement 10,5 millions de dollars, la firme proposera une mise en orbite d'un satellite de 250 kg à 700 km de hauteur. Un prix très intéressant pour les sociétés privées puisqu'il est jusqu'à quatre fois moins cher que la solution la plus accessible actuellement proposée par la Russie et ses fusées de type Soyouz.

Afin de diminuer le cout de l'opération, le vaisseau se S3_flight_plan  veut réutilisable, un point déjà mis en avant par les États-Unis depuis la création de la navette Columbia. Aucun pas de tir ne devrait être construit puisque la navette Suisse devrait être fixée sur le dos d'un Airbos A300 pour être amenée à 10 km d'altitude.

A cette hauteur, la navette devrait se décrocher de l'avion de ligne et activer ses propulseurs pour atteindre 80 km. À partir de là, l'atmosphère terrestre ne représente plus d'obstacle et permettra à la navette de continuer sa course, moteurs coupés, jusqu'à 700km d'altitude.

Une fois le satellite positionné, la navette planera jusqu'à son retour sur terre et atterrira sur une piste spécialement créer ou sur un aéroport international. À noter que l'ensemble de la procédure se fera de façon presque automatique et que le vol ne sera pas habité. Les contrôles seront opérés à distance depuis un centre spécialisé.

Le premier vol de test devrait intervenir l'année prochaine, S3 espérant positionner son premier satellite en orbite dès 2017.

  

Source : Dvice