Outre-Atlantique, c’est une évolution majeure du réseau sans-fil Wi-Fi qui se prépare depuis quelques années et qui gagne en consistance. 

Après avoir été déployée l'an dernier à Houston, au Texas, et cette année à Wilmington, en Caroline du Nord, la technologie en question devrait être testée en début d’année prochaine par les mastodontes Google et Microsoft sur des campus situés en zone rurale.

Cette amélioration de la norme Wi-Fi que l’on connait sous le nom de " super Wi-Fi " utilise les fréquences de télévision inexploitées, également appelées " espaces blancs ", chose rendue possible depuis l’aval de la FCC en 2010. Les fréquences en question portant sur de plus longues distances, pouvant passer à travers les constructions et surmontant les mauvaises conditions météorologiques, on pourrait ainsi imaginer un signal sans-fil portant sur 160 kilomètres, autrement dit bien plus que les quelques centaines de mètres permis par le Wi-Fi classique.

Et si la portée serait bridée pour des raisons dites pratiques, elle permettrait de couvrir les zones rurales privées de l’Internet haut débit. Une chose d’autant plus envisageable que ces régions disposent de nombreuses fréquences laissées libres du fait de leur faible population. Elle permettrait par la même occasion de désengorger le réseau mobile souvent peu dense de ces régions, avec des tablettes et des smartphones qui se connecteraient à Internet par son intermédiaire. D’une pierre deux coups donc.

Mais comme le souligne le Wi-Fi Alliance, qui n’apprécie d’ailleurs pas spécialement que l’on utilise sa marque Wi-Fi, avec un risque de confusion pour les consommateurs, l’usage d’une telle technologie nécessiterait des appareils compatibles, les appareils Wi-Fi n’étant pas du tout compatibles. Le développement de cette nouvelle norme de réseau sans-fil nécessitera par conséquent un important soutien de la part de l'industrie. Une technologie très prometteuse donc, mais à laquelle le grand public ne devrait pas goûter avant quelques années.

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Source : France24