Comme en juin dernier où il avait pris le pouvoir, c'est le supercalculateur japonais Fugaku qui occupe la première place du classement biannuel TOP500 des supercalculateurs les plus puissants au monde. Une première place qu'il conforte en augmentant son avance.

La puissance de calcul de Fugaku (benchmark Linpack) passe de 415,5 pétaflops à 442 pétaflops, soit 442 millions de milliards d'opérations par seconde. Il est désormais 3 fois plus rapide que son dauphin Summit d'IBM dans le classement de novembre (2,8 fois dans le classement de juin).

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Installé au centre de recherche en sciences informatiques de Riken au Japon et développé en partenariat avec Fujitsu, Fugaku (qui fonctionne avec Red Hat Enterprise Linux) est équipé en SoC A64FX à 48 cœurs à 2,2 GHz. Une architecture ARM qui est à souligner. Sa capacité a été portée de 7,3 millions à près de 7,6 millions de cœurs.

ARM en tête, mais pas pour la représentation dans le TOP500

Dans le dernier TOP500, seulement cinq supercalculateurs avec processeurs à architecture ARM sont classés, dont quatre avec processeurs A64FX de Fujitsu (1e, 19e, 41e et 241e) et un avec processeur ThunderX2 de Marvell (283e).

Le supercalculateur le plus puissant d'Europe est un nouvel entrant qui se classe directement à la 7e place. Récemment installé au Centre de recherche de Jülich en Allemagne, le supercalculateur Juwels Booster Module (un système modulaire ; Bull Sequana XH2000) d'Atos a une puissance de calcul de 44,1 téraflops (processeurs AMD Epyc et GPU Nvidia A100).

À noter que Intel domine toujours le Top500 avec plus de 90 % des systèmes classés équipés avec des puces Xeon ou Xeon Phi. AMD est présent dans 21 supercalculateurs (cinq fois plus de systèmes sur la période de novembre 2019 à novembre 2020).