Les autorités françaises sont dans l'embarras depuis quelques semaines après qu'EDF a publiquement partagé ses inquiétudes quant à la multiplication des survols de ses sites nucléaires par des drones volants civils.

drone campus floride  Depuis le mois d'octobre, ce sont une dizaine de vols au moins qui ont été comptabilisés. S'est ainsi rapidement posée la question du but de ces survols, entre préparations d'un attentat, analyse des systèmes de sécurité des sites pour envisager un vol, simple curiosité, ou observation par des groupes écologistes, tout est permis.

Une enquête a rapidement été lancée pour identifier les auteurs de ces actes et pour définir les motivations de ces survols qui sont punis par la loi. En effet, le survol des sites nucléaires en France est interdit dans un périmètre de 5 km au sol et 1000 mètres d'altitude. Toute personne survolant ou pilotant un drone situé dans la "bulle de confidentialité" s'expose à une peine d'un an de prison et une amende de 75 000 euros.

Dans l'affaire, trois jeunes ont été interpellés ce mercredi. Repérés aux abords de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire dans le Cher équipés d'un drone volant, ils ont été placés en garde à vue pour " survol volontaire par pilote d'un aéronef d'une zone interdite".

Pour l'instant, il est difficile de savoir si les individus sont liés de quelque sorte avec les différents survols survenus plus tôt. D'autant que dans ce cas précis, la procureure de Bourges a déclaré que " La centrale n'a pas été survolée, le drone est resté aux abords" des installations.

Les suspects sont deux hommes de 24 et 31 ans ainsi qu'une femme de 21 ans. Selon les premiers éléments partagés par la police, ils ne seraient pas soupçonnés d'avoir participé aux autres survols, il s'agirait plutôt là de curieux ayant surtout été motivés par les autres faits décrits dans la presse...

Actuellement, aucune entité n'a revendiqué les survols des sites nucléaires français, l'enquête suit donc son cours.