La Google Car vient officiellement d'obtenir son permis de conduire ! La National Highway Traffic Safety Administration a récemment indiqué à Google que l'intelligence artificielle qui animait ses véhicules autonomes était suffisamment performant et sécuritaire pour être considéré comme un "conducteur" :

"Dans le contexte du véhicule motorisé de Google, la NHTSA considèrera à l'avenir que le terme "conducteur" fera référence au système de conduite autonome, et non à un des occupants du véhicule".

Google-Car

En d'autres termes, l'IA pourra être tenue comme responsable des déplacements du véhicule, ce qui implique une considération légale, mais aussi la reconnaissance de la fiabilité du système autonome de Google.

Les professionnels du secteur se réjouissent de la nouvelle, qui se présente comme un premier pas dans l'acceptation par les autorités de débattre du cas des véhicules autonomes, et un sérieux accélérateur au développement de ces derniers.

La déclaration de la NHTSA est d'autant plus intéressante qu'elle concerne non pas la Google Car dans son ensemble, mais le "système de conduite autonome de Google", soit la partie logicielle... Ce qui permettrait à Google d'avoir désormais plus de poids auprès des constructeurs automobiles pour revendre son système et l'imposer dans des modèles. Depuis le départ, on sait que Google ne souhaite pas s'improviser constructeur automobile et que la firme était avant tout à la recherche d'un partenariat avec un constructeur capable d'accueillir son système...

google car

Puisque le système de Google a désormais fait ses preuves et a obtenu une reconnaissance officielle, la question se posera chez les constructeurs de savoir s'ils veulent continuer à développer leurs propres dispositifs ou s'ils souhaitent intégrer le module de Google en y greffant leurs propres technologies.

Bien que n'étant pas constructeur automobile, Google est actuellement la firme la plus avancée dans le domaine de la voiture autonome. Chaque mois, les voitures test de la marque parcourent entre 50 et 65 000 km au Texas et en Californie, permettant à l'IA embarquée de progresser et d'anticiper chaque cas de figure. La technologie de machine learning permettra également à chaque véhicule équipé du système de Google de renforcer sa fiabilité et de gagner en expérience.

Cette reconnaissance de l'expertise de Google et de la fiabilité de son système pourrait permettre d'accélérer la mise en forme d'un encadrement légal du véhicule autonome, ce qui pourrait également préfigurer d'une mise à disposition plus rapide que prévue de ces nouveaux véhicules sur nos routes.