Plus de trente ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en Ukraine, deux entreprises chinoises, GCL-SI (GCL System Integration Technology Co.) et CCEC (China National Complete Engineering Corporation), annoncent collaborer pour la construction d'une installation photovoltaïque dans la zone d'exclusion. Prévue pour 2017, cette ferme solaire aura une capacité de 1 gigawatt par an.

Les deux groupes chinois ont ainsi répondu à un projet du gouvernement ukrainien. Cet été, The Guardian avait pris connaissance dans une présentation envoyée à des banques, d'un projet de l'Ukraine sur un terrain de 6 000 hectares dans la zone d'exclusion qui pourrait être utilisé pour la production d'énergie solaire, de biogaz et de chaleur.

Autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl victime d'une explosion et d'une fusion en 1986 avec un de ses réacteurs, cette zone dite d'exclusion couvre une superficie totale de 2 600 km². Elle fait office de l'une des zones au monde parmi les plus contaminées par la radioactivité. L'emplacement exact de la future installation photovoltaïque - et où la radioactivité serait sous contrôle - n'est pas connu.

Un communiqué de presse de GLC-SI cite les propos du ministre de l'environnement ukrainien qui avait déclaré en octobre que le terrain pour l'installation photovoltaïque à Tchernobyl est " peu onéreux ", et bénéficie d'un " ensoleillement abondant ". Il avait ajouté que les installations électriques restantes étaient prêtes à être réutilisées.

  

Une nouvelle enceinte de confinement va recouvrir le vieux sarcophage construit à la hâte pour entourer le réacteur nucléaire accidenté de Tchernobyl (voir vidéo ci-dessus). D'un coût de plus de 1,5 milliard d'euros, il aura une durée de vie d'un siècle.