La mission Rosetta lancée il y a plus de 10 ans par le CNES et l'ESA est en train de prendre un nouveau tournant. Plus d'un an après avoir réussi à poser le module robotisé Philae sur la comète Tchouri 67P, les scientifiques n'arrivent désormais plus à prendre contact avec ce dernier.

Cinq mois que Philae est désormais muet malgré de multiples tentatives orchestrées depuis cet été. Le positionnement du robot complique les transmissions avec Rosetta, la sonde qui orbite autour de la comète, le robot étant fixé dans un creux qui peine également à recevoir la lumière du soleil, pourtant critique à son fonctionnement reposant sur des panneaux photovoltaïques.

Rosetta Philae comète

Face à l'impossibilité de reprendre le contact avec Philae, l'ESA avait annoncé rapprocher progressivement Rosetta de la surface de la comète. Pendant plusieurs mois, cela avait été impossible, du fait d'un passage de la comète au plus proche du soleil. La comète étant principalement faite de glace et de poussières, le dégazage de cette dernière (qui forme une queue caractéristique dans son sillage) avait même failli endommager Rosetta.

Maintenant que la comète s'éloigne de notre étoile et que son dégazage est moins important, Rosetta est capable de s'en approcher... Malheureusement, le dégazage a également pu endommager Philae, ou le recouvrir de poussière.

Désormais, les scientifiques se sont lancés dans une course contre la montre : plus la comète s'éloigne du soleil, moins Philae sera à même de recharger ses batteries. On estime actuellement que le contact pourra être rétabli d'ici la fin janvier dernière limite. Rosetta continuera de s'approcher de la comète, jusqu'à s'y écraser dans le courant du premier semestre 2016. Les dernières missions de la sonde seront de photographier à nouveau la comète au plus près et d'étudier les poussières récupérées à très faible altitude.