Selon le compte-rendu du cabinet, les professionnels du monde de l'informatique sont anxieux, peut-être même plus que ce que certains pensent à propos de leurs collègues. L'étude annonce que plus de deux managers sur trois restent éveillés jusque tard dans la nuit à cause de leur travail, et 75 % admettent des problèmes d'anxiété concernant par exemple la performance des applications.
Menée auprès de 272 managers informatiques s'occupant de divers applications et systèmes, cette étude révèle que 25 % des interrogés ont rapporté des problèmes physiques qu'ils pensent être le résultat d'un stress. Sont cités des nausées, des maux de tête, des migraines, des élévations de rythme cardiaque, des spasmes et autres tensions. Et même des cauchemars...
Devant ce bien triste constat, Terry Beehr, professeur de psychologie de l'Université du Michigan et chercheur ès problèmes de stress, " les personnes travaillant dans l'informatique ont souvent des emplois avec de nombreuses responsabilités et ce pour de nombreuses raisons. (...) Si l'infrastructure informatique tombe en rade, de nombreux autres secteurs ne peuvent plus travailler ".
Etant donné la nécessité de l'informatique aujourd'hui, le personnel serait donc soumis à de fortes pressions une grande partie du temps. " L'infrastructure informatique, c'est 24h/24 et 7j/7, à laquelle on peut combiner des charges de travail considérables et des tâches qui doivent être réalisées rapidement ", ajoute t-il.
En outre, les techniciens reçoivent souvent " de multiples questions et de demandes de la part de plusieurs services différents " et notamment de la part de personnes qui " ne pensent pas comme vous " explique t-il. Ainsi, la moitié des managers informatiques ont indiqué recevoir 20 emails et/ou coups de téléphone pour une panne de service. 80 % ont indiqué recevoir plus de 50 emails ou appels téléphoniques pour une simple panne.
Selon Infoworld, du fait même qu'ils endossent quelque part les responsabilités des autres, les managers informatiques sont donc à mettre au même niveau que les pilotes de lignes ou les contrôleurs aériens, même si ces derniers ont des responsabilités " extrêmes " car des vies sont en jeu, souligne néanmoins Beehr. D'après le professeur de psychologie, " la technologie est supposée faciliter la vie, mais pour ceux qui y travaillent, c'est quasiment mission impossible ".
