Opera-11 Opera Software livre la version 11 et stable de son navigateur multiplateforme Opera. Nous avons déjà évoqué cette onzième mouture dans nos colonnes lors de la publication des différentes versions de test. Initialement prévue pour porter le numéro 10.70, cette version débarque finalement avec le numéro 11, le signe de plusieurs changements majeurs.

L'une des principales nouveautés est sans nul doute la prise en charge d'extensions développées en utilisant les API d'Opera et les technologies HTML, CSS et JavaScript. L'installation et l'activation d'une extension ne nécessitent pas le redémarrage du navigateur qui gère par ailleurs leur mise à jour.

Plus de 200 extensions sont actuellement proposées et près de 2 millions ont déjà été téléchargées depuis cette page ( avec les versions de test d'Opera ). Les cinq extensions qui ont le plus été téléchargées sont un bloqueur de publicités, un gestionnaire de mots de passe et de formulaires, un outil pour télécharger des vidéos YouTube, pour prévisualiser des images sur plusieurs sites et un traducteur.

Sans besoin d'une extension, Opera gère les raccourcis souris depuis déjà bien longtemps pour par exemple revenir à une page précédente en maintenant le bouton droit enfoncé et en déplaçant la souris vers la gauche. Avec Opera 11, une interface visuelle vient mettre en lumière ces raccourcis souris. Pour la faire apparaître, il suffit de maintenir le bouton droit de la souris appuyé.

Une option dans les préférences ( onglet Avancé et Contenu ) a été ajoutée pour pouvoir activer les plugins à la demande. Avec par exemple Flash, le chargement sera bloqué jusqu'au clic de l'utilisateur. Ce peut être utile pour accélérer le chargement d'une page en allant à l'essentiel. Rappelons d'ailleurs qu'un mode Turbo permet de solliciter les serveurs de compression d'Opera afin de réduire la taille des pages ( sauf pages SSL ) qui seront dès lors transmises plus rapidement.

La barre d'adresse simplifie les informations présentées. Un badge ou carte d'identification renseigne sur le niveau de sécurité d'un site ( dont un cadenas pour une connexion sécurisée ). Les informations sur le protocole utilisé ( http ou https ) sont masquées dans le champ d'adresse et apparaissent en cliquant avec la souris.

Les onglets étaient déjà visuels ( affichage d'une miniature ) et avec Opera 11 une astucieuse fonctionnalité d'empilement des onglets fait son apparition. Les onglets ouverts peuvent ainsi être regroupés par site ou par thème via un simple glisser-déposer. La pile obtenue peut contenir autant d'onglets que souhaité.

À noter également l'intégration des suggestions de recherche Google et pour la messagerie électroniques intégrée à Opera, la possibilité de glisser des messages, des comptes.

Le moteur de rendu Presto a bénéficié de plusieurs améliorations, tout comme pour le support de standards Web. Le support de Websocket est par contre dorénavant désactivé par défaut ( voir notre actualité à ce sujet ).

Par rapport à Opera 10.60, Opera 11 a connu une petite cure d'amaigrissement : 30 % plus léger. Le processus d'installation est quant à lui beaucoup plus rapide et le mécanisme de mise à jour a été amélioré.

Pour les prochaines versions d'Opera, on peut penser que l'accent sera mis sur l'accélération matérielle qui est devenue l'une des quêtes des navigateurs concurrents. Pour le moment, Opera Software demeure relativement silencieux dans ce domaine, contrairement à Microsoft qui en a fait un argument marketing avec Internet Explorer 9.



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