La Commission européenne rêve toujours d'un marché télécom unique au sein de l'Europe, avec des opérateurs forts capables de résister aux appétits de leurs concurrents étrangers. Pour ce faire, Neelie Kroes, commissaire européenne chargée des télécommunications, espère voir des rapprochements entre opérateurs de pays différents via des acquisitions transnationales.

Mais pour le moment, note le journal Les Echos, ce sont les opérations nationales qui dominent, à l'image en France du rachat de SFR par Numericable ou de la possibilité d'un rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom.

Car avant de penser à former des géants télécom européens du niveau des grands groupes étrangers, les acteurs européens veulent d'abord réduire le morcellement d'un marché comprenant plus de 100 opérateurs en Europe...en commençant par se racheter entre acteurs nationaux.

Il s'agit notamment de réduire la pression de concurrence, très forte du fait du grand nombre d'acteurs, pour tenter de faire remonter les prix qui doivent alimenter les investissements dans l'amélioration des réseaux télécom.

Mais en hésitant à s'allier à un niveau européen, les opérateurs, même les plus gros, du Vieux Continent ne se donnent pas la possibilité de réaliser d'importantes synergies qui leur permettront, ensuite, de mieux investir dans leurs réseaux, estiment certains analystes, ce qui les laisse aussi en position de faiblesse par rapport à une taille critique qu'ils ne peuvent obtenir et les laissent fragilisés vis à vis de grands opérateurs étrangers.

Source : Les Echos