L'opérateur Telecom Italia comptait déjà le groupe français Vivendi parmi ses principaux actionnaires, avec plus de 20% de participation, mais un autre français est venu s'inviter au capital du groupe, prenant 11% puis grimpant quelques jours plus tard à 15% de contrôle, avec l'arrivée de Xavier Niel.

Si l'opération a été réalisée à titre personnel, sans implication d'Iliad / Free, les deux actionnaires français détiennent subitement à eux deux potentiellement 35% du contrôle de l'opérateur...ce qui ne manque pas d'attirer l'attention du gouvernement italien quant à leurs motivations.

Xavier Niel et Vincent Bolloré, patron de Vivendi, ont-ils oeuvré ensemble pour prendre les commandes d'une pépite télécom italienne ? Les autorités italiennes avertissent déjà qu'elles vont suivre attentivement la suite des événements et rappellent que les mouvements de l'actionnariat doivent se faire dans l'intérêt du groupe, et par extension du pays.

Pourtant, affirme Vincent Bolloré à la presse italienne, aucune opération concertée n'a été réalisée avec Xavier Niel et l'arrivée de ce dernier au sein de Telecom Italia aurait été une "vraie surprise", relève le journal La Tribune.

Vivendi aurait une réelle stratégie de long terme avec un soutien aux projets de déploiement en fibre optique de l'opérateur telecom italien et "parce que nous croyons très fort à la collaboration entre les compagnies de télécommunications et les groupes de médias".

Cela n'a pas empêché Vivendi de revendre tous ses actifs télécom, dont l'opérateur SFR en France, ces trois dernières années, même si le groupe semble maintenant vouloir revenir sur le segment.

Source : La Tribune