Les rumeurs vont bon train
Une porte-parole de Getronics a cependant refusé de commenter ce qu'elle a qualifié de " rumeurs de marché ". Rob Westerhof, membre du conseil de surveillance de Getronics, a quant à lui déclaré à propos d'une offre potentielle de Telefonica : " Je ne suis pas au courant d'un tel intérêt ".
Victor Bareno, analyste chez le courtier néerlandais SNS Securities, estime par contre que Telefonica ne serait intéressé que par les activités de Getronics en Espagne. Selon Reuters, il a écrit dans une note à ses clients que " Il nous semble très probable que Getronics veuille vendre ses activités espagnoles, un de ses actifs non stratégiques les plus importants avec un chiffre d'affaires estimé à 270 millions d'euros ".
Il ajoute d'ailleurs : " Une offre de Telefonica sur l'ensemble de Getronics est peu probable selon nous. Telefonica n'est pas un des grands acteurs dans les services des technologies de l'information en Europe ".
Services informatiques et télécoms
Telefonica n'a pas souhaité émettre de commentaires pour l'instant à Reuters. Notons cependant que l'opérateur télécom néerlandais KPN a mené des discussions avec Getronics à propos d'un possible rachat, mais a déclaré en octobre avoir décidé de ne pas faire d'offre. Getronics est une des premières sociétés de services informatiques en Europe avec 25.000 employés mais contrairement à ses concurrents, comme Capgemini et LogicaCMG, elle peine à tirer profit de l'amélioration de la demande sur le marché.
Son activité principale est la gestion de postes d'ordinateurs et de réseaux pour de grands groupes. Elle peine cependant à réaliser des marges et sa taille est limitée hors du Benelux, ce qui l'empêche de remporter de gros contrats de fourniture de services, et ce qui en fait une cible potentielle d'OPA. Getronics a essayé de croître via des acquisitions mais n'a pu le faire en raison de lourdes pertes subies en Italie lors de l'année 2005. De même l'action Getronics a perdu environ 30% depuis l'annonce par le groupe en août d'une baisse de 66% de son bénéfice opérationnel au premier semestre sur un an.
