Six acteurs mondiaux de la téléphonie mobile montrent Qualcomm du doigt.

Selon Broadcom Corporation, NEC, Ericsson, Panasonic Communications, Nokia et Texas Instruments, l'Américain Qualcomm garderait pour lui des brevets essentiels à l'essor international de la téléphonie mobile de troisième génération, la fameuse 3G.

En cause, le CDMA (Code-Division Multiple Access), dont Qualcomm est un pionnier. La firme de San Diego a en effet déposé dans le courant des années 1990 un grand nombre de brevets, avec l'intention de créer une nouvelle famille de standards dans le domaine de la téléphonie mobile.

La suite des évènements a donné raison à Qualcomm sur le plan technique, mais ses concurrents pensent aujourd'hui que ce dernier devrait être plus partageur, ou, à défaut, plus respectueux des réglements européens en matière de libre concurrence.

En effet, même si Qualcomm a fait savoir qu'il céderait la license de ses brevets dans des conditions totales d'équité, les six marques sus-mentionnées estiment que si elles n'étaient pas montées au créneau, la 3G CDMA n'aurait jamais vu le jour en Europe.

Qui plus est, Qualcomm se serait rendu coupable de favoritisme en matière de tarifs à l'égard des marques de téléphones mobiles qui lui achetaient leurs chipsets et processeurs, au détriment de ceux qui souhaitaient passer par d'autres fournisseurs.

La Commission Européenne devrait se prononcer sur le bien-fondé de cette plainte, avant éventuellement de l'instruire, dans les prochaines semaines.


Source : InformationWeek