Le ministère de l'Intérieur a confirmé le blocage de cinq sites pour apologie du terrorisme. C'est une mise en pratique du décret d'application promulgué le mois dernier et relatif à la loi du 13 novembre 2014.

Avant la confirmation du ministère de l'Intérieur, le premier cas de blocage administratif pour de tels sites avait été identifié ce week-end par le journaliste David Thomson auteur du livre " Les Français jihadistes ". Les internautes qui tentent de consulter ledit site ont droit à une redirection et un message explicatif :

C'est ici la technique du DNS dit menteur qui est employée. Comme pour du simple blocage DNS, elle est toutefois facilement contournable si l'abonné à Internet opte pour des résolveurs DNS ouverts qui ne sont pas ceux de son fournisseur d'accès à Internet, voire passe par le réseau TOR.

Le blocage des sites faisant l'apologie du terrorisme se base sur une liste (non publique). Les fournisseurs d'accès à Internet ont 24 heures pour procéder. Mais l'arsenal va au-delà avec également l'éditeur ou l'hébergeur qui sont prévenus.

En l'occurrence, il semble avoir eu un couac puisque le fondateur et désormais directeur technique de l'hébergeur français OVH a fait savoir qu'il n'a reçu aucune notification :

Parmi d'autres mesures pour lesquelles des décrets d'application ont été publiés ultérieurement, il est aussi prévu le déréférencement par les moteurs de recherche.

Ce type de blocage avait connu diverses critiques et pour point de crispation le fait de passer outre l'aval d'un juge.