Tesla S Acheter des composants tout faits, c'est bénéficier immédiatement d'une expertise mais c'est aussi disposer de moins de latitude pour ses propres aspirations et risquer de voir la concurrence reprendre rapidement à son compte les bonnes idées.

En développant au contraire ses propres puces, il devient possible de les adapter à ses besoins propres et de retarder la possibilité de voir les concurrents proposer les mêmes fonctionnalités. En choisissant d'embarquer beaucoup de composants électroniques dans ses véhicules, le constructeur Tesla peut craindre de voir émerger des clones de ses produits...sauf s'il produit lui-même ses propres puces.

C'est peut-être la raison pour laquelle le fabricant de véhicules électriques a recruté coup sur coup deux spécialistes de la conception de processeurs. Après Jim Keller, architecte des processeurs de plusieurs grands groupes, d'Apple à Samsung en passant par AMD, c'est Peter Bannon, qui a participé au développement des SoC Apple A4 et A5 chez le groupe de Cupertino après le rachat de P.A. Semi en 2008, qui vient d'être recruté.

Les deux hommes se connaissent et ont déjà collaboré par le passé et cette nouvelle embauche souligne les échanges de talent se jouant entre Apple et Tesla. Elle relance également l'hypothèse selon laquelle Tesla veut concevoir ses propres composants pour ses véhicules électriques et sans doute prochainement autonomes.

Certes, le savoir-faire des deux experts en architecture processeur peut apporter une aide précieuse au constructeur dans divers domaines sans impliquer forcément une volonté de créer ses propres processeurs mais la conjonction des deux embauches dans un court intervalle peut laisser entendre que Tesla est en train de se constituer sa propre équipe de développement.

Le constructeur exploite notamment à bord de ses véhicules une interface modulable dont les éléments peuvent être activés et mis à jour à distance, l'une de ces briques les plus visibles étant le mode Autopilote introduit fin 2015.

Source : 9to5Mac