Des bases solides

Brownie Brown, développeur du titre, n'en est pas à ses premiers balbutiements. En effet, l'équipe de ce studio est composée d'anciens programmeurs de Squaresoft et ce, depuis 2000. Ces derniers ont surtout travaillé sur la série des Seiken Densetsu. En France, nous connaissons surtout Brownie Brown pour Sword of Mana, remake du premier Seiken Densetsu (Mystic Quest en Europe). Malgré de bonnes idées, ce remake s'avérait assez limité et manquait cruellement de saveur par rapport à l'oeuvre originale.

Sous son apparence trompeuse, Magical Starsign n'est pas une licence toute fraîche puisqu'elle date de 2001 avec le titre Magical Vacation. Ce titre a été développé par Brownie Brown et a été conçu pour le GameBoy Advance. Malheureusement, seul l'archipel nippon eu l'honneur de tester l'opus, aussi attrayant soit-il.

Magical Vacation 2 a enfin passé les frontières et se renomme pour l'occasion en Magical Starsign pour l'Europe. Sachez que l'opus n'est en aucun cas une suite directe de son prédécesseur et qu'il est tout à fait accessible à tout public. En avant pour une aventure haletante et pleine de bonne humeur !

Une grande quête se prépare

Magical Starsign prend place dans l'univers Tarotaro composé de cinq planètes aux caractéristiques propres (feu, terre, eau, bois et vent) par rapport à la position du soleil. Chacune d'entre-elles possèdent un climat, des cultures et des habitants particuliers.

Une sixième planète apparaît également sous le nom de Kovamaka. C'est sur ces terres que nous commençons l'aventure, en découvrant une classe de la Magical Academy qui étudie les rudiments de la magie. Chaque élève dispose d'un caractère et des capacités radicalement différents. Le héros, quant à lui, aura le choix entre le pouvoir de la lumière ou celui des ténèbres. Le choix que vous ferez n'aura aucune répercussion sur la trame de l'épisode. La seule différence se jouera sur la puissance de l'astre choisi. Ainsi, vous bénéficierez davantage de force magique en plein jour ou durant la nuit.

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Alors que les élèves attendent impatiemment leur professeur, Madeline, cette dernière est rapidement appelée par le directeur Gran Dragee afin d'être envoyée en mission sur la planète du Vent, Puffoon, dans le but d'arrêter les projets machiavélique de l'ancien élève Jin Léo. Ce dernier désire simplement réduire l'univers Tarotaro à néant.

Flairant les ennuis à venir, Madeline décida d'enseigner les rudiments du combat à six de ses élèves. Le tutoriel s'avère très simple à comprendre, surtout pour les novices en matière de RPG. Suite à cette séquence d'introduction, la formatrice partit à l'aventure à bord d'une des fusées de la planète. Ce n'est que quelques mois plus tard que nos élèves commencent sérieusement à se soucier de leur tutrice et décident de mener l'enquête...

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Tout au stylet !

Le gameplay du titre se révèle son point fort majeur. En effet, il est possible de suivre l'intégralité de l'aventure à l'aide du stylet de la DS ! Le confort est donc maitre mot pour Brownie Brown. Il est bien entendu possible d'utiliser la croix directionnelle et les gâchettes mais les déplacements se révèlent lents et peu pratiques.

Il vous suffit de pointer l'écran tactile pour bouger votre fine équipe dans les différents décors qui ornent le jeu. Nul besoin de frotter l'écran pour que les personnages continuent leur chemin puisqu'ils conserveront la trajectoire que vous aurez indiqué à l'origine. Seuls des obstacles au niveau des décors ou des PNJ pourront entraver la course de nos jeunes héros.

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Les combats se font également totalement au stylet. Le menu étant en haut à droite de l'écran, différentes actions sont possibles de façon rapide et simpliste. Le déroulement des batailles se fera à la manière d'un RPG dit classique, au tour par tour.

Etant donné que tous vos amis seront dispersés sur les différentes planètes du système solaire, vous vous retrouverez seul, ou presque. En effet, vous commencerez avec l'une de vos amies qui a échoué sur les même terres que vous. Le système de combats se base en majeure partie sur les magies, puisque les protagonistes sont tous avant tout des mages. Certes, les attaques physiques sont possibles mais puisque vous récupérez des points de magie (MP) à la fin de chaque tour, pourquoi s'en priver '

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Vos personnages auront donc chacun leur pouvoir élémentaire unique. Pour les attaques, il faut impérativement vérifier les pouvoirs de l'ennemi, car lui aussi dispose d'un élément majeur. Une simple pression sur l'onglet dédié et vous pourrez apercevoir le schéma des puissances des différents éléments. Ainsi, vous saurez que le pouvoir de l'eau fait du dégât à celui du feu, le pouvoir du vent l'emporte sur celui de la terre, etc. Une classification basique et connue des férus de RPG, mais qui satisfera les novices du genre.

Afin de faire encore plus de dégâts à vos adversaires, il faudra jeter un oeil au placement des planètes sur le système Tarotaro. En effet, si la planète élémentaire correspondant à un de vos héros se trouve dans l'emplacement illuminé du soleil, sa force magique sera tout bonnement décuplée ! Dès lors, aucun ennemi ne pourra rivaliser avec votre puissance destructrice. Seulement cet événement n'apparaît que très rarement, tout du moins avant que vous n'ayez la magie de déplacement des planète... Votre héros, quant à lui, bénéficiera d'une grande puissance selon le moment de la journée (plus de pouvoir la nuit pour les ténèbres et vice-versa), ce qui donnera un avantage certain à la plupart des combats.

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Enfin, les placements de votre escouade seront primordiaux afin de mener à bien vos combats. Sachez que vous disposez de deux rangs de placement, plus ou moins éloignés de l'ennemi. Alors que le rang le plus proche permet une attaque puissante et ciblée sur un seul ennemi, le rang éloigné permet de les toucher tous, avec une efficacité nettement amoindrie en contrepartie. A noter que ce procédé s'applique également pour les sorts de soutien. Toute cette configuration créé un contexte stratégique à tout combat, mais aisément accessible. Belle réussite !

Quand les couleurs flattent la rétine

Le titre de Brownie Brown se révèle techniquement plutôt réussi. En effet, le titre dispose d'un graphisme 2D somptueusement réalisé, surtout par rapport aux capacités de la DS.

Les couleurs et les différents sprites flattent l'oeil, dans un contexte très rétro. Le Chara-Design de Shinichi Kameoka est très efficace, collant parfaitement à l'ambiance bon enfant que dégage le soft. On reconnaît tout de suite le coup de crayon d'épisodes comme Sword of Mana, Legend of Mana, SaGa Frontier, Seiken Densetsu 2 et 3.

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Au niveau des combats, les effets magiques sont époustouflants, surtout quand on compare aux autres productions sur ce support. Etant donné que nous passons beaucoup de temps en mode de combat dans l'aventure, c'est un régal de contempler chaque sort, aussi explosif soit-il.

Seules les scènes cinématiques paraissent bien plus fades, notamment par le manque cruel d'émotion dégagée. De plus, on a déjà vu mieux en matière de conception de ce côté là.

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Je tiens à souligner la bande son qui, dans certains cas, rend le jeu tout simplement immersif ! Tsukasa Masuko a réalisé une Original Soundtrack réellement étonnante, rendant l'aventure à la fois haletante et apaisante. Ce compositeur avait déjà travaillé sur l'OST de Shin Megami Tensei en 1992 et de Sword of Mana. Je citerais comme coup de coeur le thème du village des glaces qui est une merveille !

Les différents bruitages du titre se révèlent particulièrement pertinents et rajoutent une crédibilité supplémentaire à la quête, aussi amusante soit-elle !

Des atouts indéniables

Magical Starsign est un titre que l'on attendait et qui se révèle un excellent RPG. Certes, la difficulté n'est pas des plus rebutante, mais l'aventure est tellement immersive et pleine d'humour que l'on oublie ce détail insignifiant. Cependant, le titre de Brownie Brown est au final assez limité puisque le scénario principal se clôture en une petite quinzaine d'heures, ce qui est assez peu pour un RPG.

En contrepartie, la jouabilité est un régal. Enfin un RPG qui privilégie exclusivement le stylet ! C'est donc avec grand bonheur que l'on se déplace sur les différentes planètes du système, sans s'écraser les doigts sur la croix directionnelle.  De plus, le mode multijoueurs en ligne relève un tantinet la durée de vie du titre avec deux modes de jeu distincts. Tandis que l'un consiste à faire du troc avec ses amis dans le but d'obtenir un oeuf qui débloquera un personnage supplémentaire pour le mode solo, l'autre proposera de jouer jusqu'à six à une course au trésor dans un niveau appelé Amigo Donjon.

Magical Starsign
est au final un concentré de fraîcheur, mêlant une histoire naïve et envoûtante et qui nous fera rêver pendant quelques longues heures...

+ Les plus

  • Les graphismes.
  • Le Chara-Design.
  • La jouabilité.
  • L'aspect stratégique des combats.
  • L'humour omniprésent.
  • L'accessibilité.
  • La bande sonore.

- Les moins

  • Les scènes cinématiques moyennes.
  • La difficulté mal dosée.
  • La durée de vie trop restreinte.