Ca commence mal...
Qu’est-ce qui a bien pu motiver un éditeur comme Nobilis de distribuer un tel titre ? Pire encore, comment un tel projet a-t-il pu recevoir l’aval de son chef d’équipe ? Des questions qui resteront certainement sans réponses pour un titre qui pourrait presque prêter à sourire s’il ne coûtait pas aussi cher (même s’il est proposé moitié moins cher que la majorité des titres du marché). Mais, pourquoi tant de haine ?
MBA s’ouvre sur trois modes de jeux : le chrono, dans lequel il faut dévaler des pentes le plus rapidement possible en passant à travers des portes (difficilement identifiables), des challenges qui demandent au joueur de faire preuve de dextérité ou d’exécuter les quatre pauvres tricks disponibles et le mode arcade qui réunit plus ou moins les deux précédents styles de jeu. De ce côté-là, c’est déjà très, très pauvre et ce n’est pas le mode liberté (déblocable après avoir rempli certaines conditions) qui viendra changer les choses.
Une jouabilité désastreuse
Si ce n’était que ça, il n’y aurait évidemment pas de quoi crier au scandale. Non, ce qui rend l’expérience MBA totalement pathétique, c’est son gameplay affligeant, sa jouabilité archaïque… Enfin bref, tout le reste, qui ferait passer Paperboy pour une simulation cycliste remarquable. Dès sa première prise en main, le titre révèle tous ses charmes. Attention ! Ce qui va suivre n’est pas une plaisanterie.
Ainsi, sur la moindre butée, le vélo se traîne et devient aussi lourd qu’un semi-remorque. Votre avatar met des plombes à faire un tour de pédales et l’impression générale devient alors très désagréable. De plus, votre bécane réagit de façon très surprenante, imprécise et donc totalement irréaliste. Une touche permet par exemple de sauter sur place avec son vélo. Sympa sauf que l’on peut parfois parvenir à franchir, sans élan, un mur d’au moins deux mètres.
Eh oui, parce que MBA n’est pas seulement injouable, il est aussi techniquement à la ramasse. On tient d’ailleurs là le point le plus scandaleux du jeu tant on a l’impression d’être en présence d’une version bêta réalisée en quelques jours. D’ailleurs, il est évident que le titre n’est pas passé par la case debug. Mais alors comment les développeurs ont-ils pu refiler un jeu aussi raté ? Mystère.
Une ébauche de jeu
La gestion des collisions est ainsi proprement calamiteuse. Le joueur restera par exemple bloqué par un arbre (ou un simple rocher) sans avoir à le toucher (sic.). Et si par malheur, vous touchiez l’obstacle, il vous faudra un sacré sang-froid pour parvenir à vous en dépêtrer. Ce n’est pas tout puisqu’il n’est pas rare que votre biclou passe à travers les éléments du décor. Amusant lorsqu’il s’agit d’un sapin placé sur votre route, irritant lorsqu’il s’agit d’une rampe située à quinze mètres au-dessus du sol. Il faut alors voir le biker s’enchevêtrer dans les décors, une roue dans le vide, essayant de poursuivre son itinéraire où le moindre rocher peut faire office de mur infranchissable. Une vraie bande de rigolos ces gars de chez Flesh 3D.+ Les plus
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- Un jeu raté en tout point
