Un mal universel

Définition
Les chiffres sont impressionnants, d’après le groupement d’intérêt public créé au sein de la sécurité sociale, Eurogip, 40 millions de personnes en Europe seraient concernées par les TMS. En France, c’est un fait, ces troubles représentent les trois-quarts des maladies professionnelles. Mais que se cache t-il derrière ce mystérieux mal ? Pour mieux comprendre, voyons ce que nous dit la définition de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail. D’après l’AFSSET les TMS (Troubles Musculo Squelettique) sont « des blessures ou des troubles du système musculo-squelettique, qui résultent de l’exposition à divers facteurs de risque présents dans le lieu de travail qui ont soit contribué au développement des troubles soit aggravé une condition préexistante ».

Il faut savoir que les TMS ne sont pas un phénomène récent. Déjà présents au 19ème siècle, les premières victimes de ces troubles ont été les fanas du tricot, puis les personnes exerçant des métiers impliquant nombre de gestes répétitifs comme dans l’industrie agroalimentaire, de l’automobile, les services aux personnes, le domaine agricole…tous les secteurs et tous les employés sont touchés. En effet, jusqu'à récemment les cadres semblaient avoir été épargnés par ces troubles mais ils sont aujourd’hui rattrapés de part leur grand usage de l’informatique. Les TMS ne s’arrêtent pas non plus à l’univers du travail, sachez qu’ils sont également connus des sportifs comme les joueurs de tennis souffrant du « tennis-elbow », des musiciens, des gamers acharnés et même des accros aux conversations SMS. Personne n’est épargné. En 2000, les TMS représentaient 62% de l’ensemble des maladies professionnelles recensées par la CNAMTS (Caisse National d’Assurance, Maladie pour les Travailleurs Salariés) et près de 75% aujourd’hui. Reconnus dans le tableau 57 des maladies professionnelles du régime général et dans le tableau 39 du régime agricole en France, les TMS sont devenus la maladie professionnelle la plus répandue en Europe et progressent au rythme inquiétant de 20% par an ces dix dernières années.

Voici donc comment sont récompensées nos longues heures de labeur… par des douleurs dues à des gestes répétitifs, à des poses statiques et longues, des efforts excessifs, des angles extrêmes d’articulation, du stress et des facteurs psychosociaux. Ces troubles affectent les tissus mous à savoir, les muscles, les tendons et les nerfs. Les TMS des membres supérieurs sont les plus connus à ce jour. En première ligne, le poignet souffrant du tristement célèbre SCC (Syndrome du Canal Carpien), le coude avec sa douloureuse épicondylite (la tendinite du coude) et le dos endurant les pénibles lombalgies. D’autres troubles existent mais le seul symptôme des TMS étant la douleur, ils restent difficilement repérables ou mal identifiés.

Les troubles musculo-squelettiques gagnent donc à être connus et reconnus car ils représentent un enjeu important que se soit pour la Sécurité Sociale, les entreprises ou bien encore les travailleurs. Face à une évolution rapide dans tous les secteurs d’activité, une semaine nationale a été organisée en mars dernier  par la CNAMTS sur le thème « Prévention des TMS : les entreprises s’engagent » afin d’éveiller les sociétés à ce problème. Par ailleurs, le 22 octobre dernier les TMS étaient le thème principal de la sixième édition des débats de l’Eurogip.


Le travail sur écran
L’avènement des nouvelles technologies a changé notre mode de travail. De la secrétaire aux cadres, presque tout le monde aujourd’hui utilise un ordinateur. D’ailleurs, d’après une étude de la CREFAC (Centre d’Etude et de Formation pour l’accompagnement des changements), 70% des salariés travaillent sur écran et 38% des français utilisent un ordinateur tous les jours. Ce n’est donc pas anodin si les TMS s’invitent aujourd’hui dans nos bureaux. Cependant, comme l’indique François Cail, physiologiste pour l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité), « Il est difficile d’avoir des statistiques précises sur les TMS reconnus pour le travail sur écran. Selon les chiffres de la CNAMTS 5 à 10 % des TMS reconnus du tableau 57 seraient attribués au travail sur écran ».

Un poste de travail ergonomique ( Partie 1 )

Penchons nous sur les problèmes rencontrés par les utilisateurs d’ordinateurs. De la CAO (Conception Assistée par Ordinateur) à la saisie informatique, le travail sur écran nous amène à utiliser le même matériel. Ainsi, grâce à cet avantage, les changements apportés au poste de travail afin de le rendre plus « sain » seront valables pour tous. Mais la tâche est ardue, car il  faut savoir que les épineux problèmes liés aux TMS ne concernent pas uniquement le poste de travail, mais plus globalement l’environnement dans lequel évolue le salarié. En effet, l’employé est un individu fragile, d’ailleurs, des normes lui garantissent un minimum de confort. Par exemple, il doit disposer d’un espace d’au moins 10m², d’une température comprise entre 20 et 24°C maximum et d’un environnement sonore ne dépassant pas les 45 décibels. Une fois ces conditions remplies, le travail est loin d’être fini. En effet, il s’agit maintenant de rendre le poste de travail ergonomique !  


1.    Les écrans
Qui n’a jamais entendu dire que « travailler sur écran fait baisser la vue » ? S’il est vrai que les moniteurs peuvent fatiguer nos yeux, il n’a jamais été prouvé qu’ils fussent responsables de pathologies de l’oeil. Devant un écran, il n’est pas rare de ressentir des impressions d’assèchement, des sensations de picotements ou d’irritation oculaire. Ces petites gênes ressenties lors du travail sur écran, ajoutées aux maux de tête, sont le signe que le muscle assurant la « mise au point de l’image » est fatigué. D’ailleurs, ces sensations disparaissent une fois le travail sur écran terminé. Ainsi pour ménager nos yeux, mieux vaut adapter l’éclairage à notre activité. Eviter les contrastes et les éblouissements. Par exemple, travailler en face d’une fenêtre épuisera nos yeux plus vite, c’est pour cette raison qu’il est conseillé de placer l’ordinateur perpendiculairement aux fenêtres ou d’équiper celles-ci de stores.

Cependant, 3 à 4 % des TMS reconnus sont attribuables au travail sur écran. Il est donc nécessaire d’aménager le poste de travail à son activité. Tout d’abord, un bon écran sera celui qui s’adaptera au type de travail que l’on doit y effectuer. Si l’on doit y passer du temps autant être installé confortablement, l’idéal sera donc d’opter pour un moniteur de grande taille. Par ailleurs, les spécialistes s’accordent à dire que les écrans LCD présentent de multiples avantages pour nos yeux. Tout d’abord, leur image est plus nette et leur surface mate génère beaucoup moins de reflets que nos anciens écrans CRT. De plus, ils permettent un ajustement au niveau de sa hauteur et de son orientation. Toutefois, la tendance du marché amène les LCD à devenir plus brillants grâce notamment à la technologie View. Cette nouvelle tendance inquiète le physiologiste François Cail : «On voit de plus en plus de LCD à dalle brillante qui sont censés donner une image plus lumineuse. Alors que le LCD profitait aux utilisateurs, grâce à son côté mat qui évitait les reflets, ceux-là au contraire en génèrent beaucoup plus. Ces écrans sont certes plus esthétiques mais beaucoup moins pratiques, ils sont une sorte de retour aux problématiques du CRT ».

Une fois le bon écran trouvé, encore faut-il bien l’utiliser. La position statique qu’impose cette activité à notre corps peut entraîner certaines douleurs au niveau du cou. Il est donc vivement conseillé de placer son moniteur à hauteur des yeux afin de respecter la position naturelle de la nuque et éviter d’être décentré par rapport au moniteur. La distance a aussi son importance, ainsi, Bénédicte Feltz en charge du savoir-faire en termes de position assise chez Steelcase explique : « Entre l’écran et l’œil, il doit y avoir une distance équivalente à la longueur d’un bras ».

D’autre part, pour améliorer le confort de son poste de travail, l’utilisateur dispose également d’autres accessoires. Le bras d’écran offre par exemple un meilleur ajustement de la hauteur, de la distance et de l’inclinaison. Il permet également de positionner le moniteur selon la luminosité changeante d’une pièce. D’autres outils peuvent également palier d’autres petites manies qui nous exposent aux douleurs sournoises des épaules et du cou. Rappelez-vous le fameux document dont on a absolument besoin sous les yeux et que l’on coince tant bien que mal entre le clavier et le buste ou bien sur le coté ce qui nous oblige à tourner la tête sans cesse entre la feuille et l’écran comme pour suivre un match de tennis à Roland-Garros. A cet épineux problème, il existe une solution simple mais efficace : le porte-documents. Placé à droite ou à gauche du moniteur et toujours à hauteur des yeux, celui-ci se révèle pratique et ergonomique.


2.    Le clavier et la souris
Accessoires indispensables et faisant partie de notre quotidien, le clavier et la souris sont souvent bien mal utilisés par nombre d’entre nous. Inoffensifs pensez-vous, et bien non ! D’après certaines études sous leurs airs innocents, ils seraient à l’origine de plusieurs douleurs au niveau des épaules, du cou et des membres supérieurs.

Ce qui est « pratique » pour nous n’est pas forcément bon pour notre corps. Sachez qu’il est de bon ton de placer le clavier ni au bord de la surface de travail ni trop loin de l’utilisateur.  « La bonne distance se situe entre 10 et 15 cm, indique François Cail, d’autre part, l’angle bras / avant-bras doit être compris entre 90° et 135° ».

Il existe sur le marché des repose-poignets pouvant s’intégrer au clavier et soulager les utilisateurs lors de la frappe. D’après François Cail, leurs bienfaits seraient limités : « A mon sens si le clavier est mince alors cela n’a pas d’intérêt, sauf si évidemment les personnes ont la fâcheuse tendance à taper les poignets posés. Dans ce cas je dirais que cet accessoire est palliatif en attendant qu’elles apprennent à taper au clavier (rire). Je pense que cette mauvaise habitude résulte d’un apprentissage insuffisant voir de l’absence de celui-ci. Le fait de poser les poignets lorsque l’on tape au clavier pousse l’utilisateur à faire des déviations cubitales (de l’auriculaire) et du pouce ce qui l’expose aux TMS. Or la position idéale lors de la frappe reste celle des poignets flottants. Evidemment les poignets sont posés quelque fois, on s’aménage des pauses naturelles. En fait, il faut trouver le juste équilibre entre les deux ». Pour résumer, un repose-poignets n’est pas indispensable mais garantit un petit plus au niveau du confort.

Rep
Copyright INRS

D’après une étude il semblerait que nous produisions environ 1000 clics par heure. Il devient donc incontournable de bien choisir sa souris. Sa forme doit être adaptée à votre main, ni trop petite, ni trop grande, sa courbure ne doit pas être exagérée non plus et ceci afin d’éviter les distorsions des doigts. Encore une fois il s’agit de juste milieu. Enfin, lors de l’utilisation, la souris ne doit pas trop être éloignée de l’utilisateur, il est également conseillé de respecter la position naturelle de la ligne avant-bras/poignet et de limiter l’utilisation de celle-ci. Si cela n’est pas possible, l’utilisation d’un appui bras sera le bienvenu.

Un poste de travail ergonomique ( Partie 2 )

3.    Les sièges et bureaux
Bien que pour l’Homme, la position assise ne soit pas naturelle, dans le cadre du travail nous sommes bien obligés de nous y plier. Et pour rester en bonne santé mieux vaut être bien installé. Et oui, l’un des problèmes majeurs du travail sur écran reste la position assise, longue et statique. Celle-ci peut avoir moult effets néfastes sur la colonne vertébrale, la musculature et ralentir la circulation sanguine. Pour pouvoir tenir 8 heures par jour le siège devient donc un élément important du poste de travail, il doit offrir un réel soutien. Quand Bénédicte Feltz estime que le siège doit être réglé selon la taille, le poids et l’activité de l’utilisateur, François Cail précise que «le réglage de l’assise est un minimum et la hauteur du dossier doit être comprise entre 45 et 55 cm ». Les différents autres réglages du siège doivent pouvoir s’effectuer en position assise. Un repose-pied peut également être conseillé pour obtenir une meilleure position des jambes par rapport aux hanches. Par ailleurs, les accotoirs auparavant dénués de tout réglage étaient jugés inutiles voire gênants pour l’utilisateur. Aujourd’hui, ils offrent des possibilités d’ajustements assez variés et peuvent donc se révéler pratiques pour reposer les avant-bras et améliorer sa posture devant l’écran. D’autres constructeurs se soucient également des « gabarits hors normes » comme Addforme. Ce fabricant propose au travers du A175 un siège offrant les qualités ergonomiques requises pour les personnes de grande taille ou en surcharge pondérale.


Coté bureau nous avons pu également assister à de nombreux changements notamment au niveau de leur forme. En effet, l’arrivée des nouvelles technologies dans nos entreprises ont rendu quelque peu obsolètes nos anciens bureaux profonds et larges qui accueillaient les écrans CRT gourmands en termes de place. La généralisation des écrans plats a sonné l’heure des surfaces plates et rectangulaires en un mot épurées. D’autre part, les fabricants pensent de plus en plus au bien-être des utilisateurs et bien que les bureaux à hauteur fixe soient encore en majorité, certains constructeurs proposent également des surfaces réglables comme la table Assis-Debout de Kinnarps ou bien encore Yoyo de Steelcase. Celles-ci deviennent très utiles pour les postes non nominatifs, car, vous l’aurez sûrement remarqué, nous ne faisons pas tous la même taille. Ce type de mobilier permet donc de personnaliser le poste de travail mais également d’alterner les positions dans le but de soulager la colonne vertébrale. Mais la chose importante reste que les réglages - et cela vaut également pour les sièges - doivent être faciles et rapides.

Les nouveaux appareils qui font aujourd’hui partie de notre quotidien, comme les PDA, les portables, les imprimantes et bien sûr le PC demandent à être rechargés et donc branchés. Et c’est bien souvent un exercice de contorsionniste qui attend nos chers salariés. Car sachez-le, il existe une jungle sous nos bureaux…et c’est loin d’être chose aisée que d’atteindre la prise promise à son imprimante. A quatre pattes, la mèche folle collée au front, démêlant les câbles déjà branchés, coupant l’alimentation du PC par inadvertance, le salarié peste, transpire….et perd du temps. Chez certains fabricants comme Steelcase, on a pensé à ces salariés en pleine guerre du fil. Le bureau Movida par exemple offre un câblage qui se range dans des filets en élastique sous le bureau, ainsi qu’un boîtier de prise sur le plan de travail.

Steelcase   Movida

4.    Le cas des travailleurs nomades
N’oublions pas nos 7 millions d’amis, sans bureaux fixes, ceux qui toute la sainte journée sont en déplacement : les travailleurs nomades. Ces derniers sont également exposés aux TMS mais d’une autre façon. Car, pour être toujours plus mobiles, ces salariés tout terrain sont généralement équipés d’un PC portable et doivent souvent travailler un peu partout et surtout n’importe comment ; sur le coin d’une table de restaurant, dans les aéroports, les gares, les trains, « le travailleur nomade n’a souvent que cet outil pour travailler, même quand il revient au bureau il doit continuer son activité avec son PC portable. Le problème avec ce type d’outil c’est que l’écran fait corps avec le clavier de ce fait, le moniteur est trop bas par rapport aux yeux et le clavier mal placé » explique le physiologiste de l’INRS, François Cail. La solution ? Le rehausseur d’écran qui permet d’installer son PC sur un plan incliné et donc à la hauteur des yeux. Ajoutez à ceci un clavier connecté et les distances préconisées pour l’écran ainsi que le clavier seront respectées.

D’autre part, lorsqu’il part en RDV ou en voyage d’affaires, le travailleur nomade doit emmener avec lui non seulement son PC portable mais le chargeur ainsi que tous les outils high tech indispensables au bon déroulement de sa tâche. Or tout ceci pèse son poids. Pour  épargner les frêles épaules de ces aventuriers, il convient d’utiliser soit une valise à roulettes ou bien un sac à dos spécialement conçu pour protéger non seulement le notebook, petit bijou de technologie ultra léger, mais aussi le dos de ces salariés sans frontières.

La prévention, une histoire de comportement

Comme nous venons de le voir, il n’existe pas qu’une seule solution au problème des TMS mais tout un éventail. D’ailleurs, au-delà des solutions purement matérielles, des actions de prévention et d’éducation pourraient également aider à réduire les problèmes liés à ces troubles. Mais cela exige une participation de tous car à l’heure actuelle même si l’entreprise se doit de veiller au bien-être de ses salariés il devient également primordial que l’utilisateur lui-même intègre ces nouvelles règles en matière d’ergonomie.


5.    La loi de la pause au travail
Face à l’usant travail sur écran, le salarié n’est pas seul. L’article L’230 du Code du travail, le décret n° 91-451 et la norme ISO 9241 publiée par l’Association française de Normalisation (AFNOR), stipule bien qu’il est du devoir de l’employeur d’analyser et d’évaluer les risques pour chaque poste et de mettre en place les solutions adéquates pour réduire les risques qui y sont liés. D’ailleurs, d’autres solutions sont proposées dans ces textes concernant le travail sur écran. Ainsi, réjouissez-vous salariés, la pause y est conseillée et même justifiée ! En effet, les écrits à ce sujet stipulent qu’il est recommandé de faire une pause ou bien d’alterner les activités sur écran avec d’autres tâches qui ne font pas appel au moniteur. François Cail explique d’ailleurs, « nous recommandons une pause toutes les heures si le travail sur écran est intensif et une toute les deux heures si celui-ci l’est moins. En moyenne, une pause de cinq minutes est suffisante pour « réactiver » les gens. L’important pendant ces pauses est de bouger ». En effet, bouger permet de soulager la circulation sanguine ralentie lors de ces longues poses de statue et d’estomper la vilaine fatigue visuelle.


6.    Prévention et éducation
Le salarié, innocent et non informé croit dur comme fer qu’il ne peut pas se faire de mal au bureau. « Les utilisateurs ne sont pas conscients du mal que peut entraîner une mauvaise posture au bureau. Dans le travail sur écran, les risques potentiels ne sont pas visibles par rapport à d’autres secteurs comme l’industrie où le danger est plus évident », explique Bénédicte Feltz. Les utilisateurs doivent donc être informés des risques pour leur santé, car même si les gestes répétitifs et l’environnement du lieu de travail représentent un terrain fertile au développement de ces troubles il ne suffit pas d’équiper le poste de travail des produits dernier cri en matière d’ergonomie pour voir les TMS disparaître comme par enchantement. La prévention est donc indispensable et au regard des différents textes de loi, ce rôle revient en partie à l’entreprise, mais pas seulement.


7.    Je n’y pense pas tant que je n’ai pas mal…
L’éducation des salariés reste tout aussi indispensable. Imaginez un poste de travail idéal, équipé d’un bureau réglable, d’un siège ergonomique avec une assise et une inclinaison adaptable à chaque utilisateur, un écran ajustable mais pas un seul mode d’emploi. L’utilisateur se retrouve seul avec un nombre incalculable de réglages à effectuer. La tendance veut que ces produits destinés à améliorer notre condition de travail, deviennent plus simples et intuitifs comme le siège Think de Steelcase qui s’adapte « automatiquement au poids de l’utilisateur » et offre des réglages très simples. D’ailleurs, l’apprentissage des utilisateurs est une des préoccupations des constructeurs comme l’indique Bénédicte Feltz chez Steelcase : « Chez Steelcase l’éducation des utilisateurs est une partie importante de notre travail. En effet, nous avons pu remarquer que certains sièges aux multiples réglages sont perçus comme non confortables car l’utilisateur ne l’exploite qu’à la moitié de ses fonctionnalités. Ainsi, pour que nos produits soient utilisés au mieux, nous mettons à leur disposition une notice ou une version animée des fonctionnalités en plusieurs langues. De même, pour les grands projets, un commercial se déplace et propose une animation pour expliquer les différentes fonctions et l’utilisation du produit».

Mais l’aspect technique n’est pas le seul point qu’il convient d’aborder, il faut également expliquer ce que sont les TMS et comment les éviter. Car une fois installés à leur bureau, les salariés s’adaptent à leurs conditions de travail, qu’elles soient confortables ou non, jusqu’au jour où la douleur se fait sentir. L’éducation du salarié ne doit donc pas être centrée uniquement sur les réglages mais bien sur les effets à long terme d’une mauvaise posture.
 
Et si malgré tous vos efforts, les mauvaises habitudes ont la vie dure, sachez qu’il existe des petits gadgets bien pratiques à utiliser au travail et à la maison. Par exemple, le Visiomate USB Vision and posture Reminder de Thanko, se pose en véritable gendarme épiant notre position devant l’écran. Une fois placé sur votre moniteur, ce petit appareil va vous aider à vous tenir enfin droit ! Grâce à son capteur de présence, le Visiomate se mettra à clignoter et à sonner si l’utilisateur faiblit et se rapproche un peu trop de son écran.

Photo Thanko, tous droits r

Les TMS sont certes la maladie professionnelle la plus répandues, mais être informé c’est déjà être moins exposé. Alors redressez-vous, levez les poignets, éloignez un peu votre écran et souriez, du travail vous attend !