Lors du Chaos Computer Club, on a pu voir comment il était simple de détourner les systèmes de sécurisation par empreintes digitales avec un simple appareil photo, mais aujourd'hui un autre sujet fait débat : celui de la pornographie infantile favorisée par les réseaux anonymes.

Tor  Gareth Owen, chercheur en informatique à l'université de Portsmouth a ainsi partagé les résultats de son étude qui met en avant que si les sites de pédophilie ne représentent que 2% du volume des services cachés de Tor, ils attireraient toutefois 80 % des visiteurs.

Son étude a été menée pendant 6 mois, entre mars et septembre dernier, soit juste avant la fermeture de quelques gros sites par le FBI. Et les conclusions sont édifiantes.

Si les catégories les plus représentées sur le réseau anonyme sont les sites de vente de drogue, faux papiers et contrebande diverse, ce seraient les sites de pédophilie qui attireraient la plus grande concentration de visiteurs.

Les services cachés du réseau Tor ne représentent que 2% du trafic total, néanmoins les chiffres restent alarmants et le chercheur regrette que Tor ne soit rapidement devenu le principal repaire de pédophiles en ligne.

Pour obtenir ces chiffres, Gareth Owen aura suivi 40 ordinateurs relais dans le réseau Tor afin d'obtenir une collection détaillée de l'ensemble des services cachés sur le réseau, soit 45 000 au total. Si une majorité de trafics provient de botnets, 83% des visites sont liées à des sites pédopornographiques dans lequel le terme " pédophilie" est affiché en clair.

Le partage des résultats de l'étude appelle à une concertation de la communauté pour permettre de mettre en place des mesures visant à bloquer ces activités tout en maintenant le projet Tor. Une situation qui devrait se montrer relativement complexe à mettre en oeuvre.