C'est à 6h00 que 44 personnes soupçonnées de participer à un vaste trafic d'armes orchestré sur Internet ont été interpellées simultanément dans 40 départements français.

trafic armes  Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert " un véritable arsenal composé de plusieurs centaines d'armes" " des fusils mitrailleurs, fusils d'assaut, pistolets mitrailleurs, armes de poing et fusils d'épaule" a indiqué la gendarmerie.

Baptisée "Armes 78", l'opération a été organisée par la Section de recherches de la gendarmerie de Versailles sous la juridiction d'un juge d'instruction de Pontoise et aura nécessité la coordination de 600 gendarmes.

Les 44 suspects sont âgés de 25 à 60 ans et regroupent des collectionneurs, amateurs d'armes et repris de justice au "lourd passé criminel" comme l'évoque la gendarmerie.

C'est la découverte d'un fusil d'assaut chez un homme d'une quarantaine d'années vivant dans le Val d'Oise et déjà condamné pour vols à main armée qui a mis la gendarmerie sur la piste du réseau.

L'homme se serait procuré l'arme directement depuis un site de vente sur Internet hébergé au sein même d'une entreprise de la région parisienne. Après visite du siège de la société, la gendarmerie a saisi une partie des stocks, c'est le fichier client qui a fait le reste et permis d'identifier les acheteurs et de localiser les armes déjà vendues.

En façade, le site ne proposait que des armes légalement distribuées : armes neutralisées, répliques, militaria divers... En réalité, une grande partie des armes étaient fonctionnelles, et celles neutralisées pouvaient facilement être remises en état de tir.

L'absence de certificat de démilitarisation pour les armes pose désormais la question de leur provenance, avec le spectre d'un réseau beaucoup plus gros que celui découvert.

La Gendarmerie relativise toutefois sur le fait de pouvoir trouver aussi facilement des armes à feu en état de tir sur Internet. Malgré tout, le marché noir reste très développé et les forums spécialisés sont légion.

Il est ainsi facile pour les trafiquants situés à l'étranger de jouer sur le manque d'harmonisation européenne concernant les normes et les contrôles de neutralisation et de revendre des armes comme neutralisées qui se révèlent très facilement réparables.

Source : BFMTV