La limite de la miniaturisation des composants électroniques dans les circuits intégrés pourrait s'éloigner avec ce qu'il faut prendre pour le moment comme une preuve de concept.

Des chercheurs du Laboratoire national Lawrence-Berkeley (université de Californie) ont créé un transistor avec une grille fonctionnelle mesurant à peine 1 nanomètre de long. À titre de comparaison, ils précisent qu'un cheveu humain mesure en moyenne 50 000 nanomètres d'épaisseur.

La grille agit comme un interrupteur et détermine si le transistor est ouvert ou fermé. Elle contrôle ainsi le passage du courant. Au-delà d'une certaine taille, ce contrôle par la grille du flux d'électrons perd en efficacité. Avec des semi-conducteurs classiques, il existe un seuil de 5 nanomètres pour la taille des grilles de transistors.

Ce seuil est en relation avec un phénomène dit d'effet tunnel de la physique quantique. La grille ne peut alors plus du tout contrôler la circulation des électrons de la source vers le drain qui sont les deux autres bornes d'un transistor. Cette barrière a été contournée par les chercheurs en utilisant des nanotubes de carbone pour la grille et du disulfure de molybdène (MoS2) à la place du silicium.

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Le Lawrence Berkeley National Laboratory explique que le silicium et le disulfure de molybdène ont tous les deux une structure de réseau cristallin mais les électrons circulant à travers le MoS2 sont " plus lourds " et " leur flux peut être contrôlé avec des grilles de plus petites longueurs ". Une exploitation grâce à des feuilles de MoS2 de 0,65 nanomètre d'épaisseur.

Il reste encore à prouver que ces transistors d'un nouveau genre pourront être intégrés dans une puce avant de pouvoir faire perdurer la loi de Moore un peu plus longtemps.