A l'heure où les instances qui président à la destinée d'Internet se demande comment faire face à un popularité sans cesse croissante, des chercheurs battent des records de vitesse de transfert, et apportent un embryon de solution.

Les autorités de tutelle du Web savent que se profile à l'horizon 2020 un cap critique : des pays émergents, dont le taux d'équipement en connexions Internet ne cesse d'augmenter, vont soumettre à rude épreuve l'infrastructure actuelle ; le corollaire pourrait en être une vitesse de circulation de l'information en chute libre, à moins de trouver des moyens techniques d'accélérer le mouvement. Les chercheurs du monde entier planchent sur le sujet, mais une équipe germano-japonaise vient de s'adjuger le ruban bleu en la matière.

L'Institut allemand des télécommunications Fraunhofer, soutenu par le Ministère fédéral de l'Education et de la Recherche, s'est associé avec Fujitsu, afin de développer le projet MultiTeraNet, qui vise à développer des technologies de transfert de données à très haute vitesse sur de longues distances. Grâce à un réseau de fibres optiques long de 160 kilomètres, les partenaires de cette grande aventure sont parvenus, au moyen d'un laser pulsé, à faire transiter en une seconde l'équivalent de 60 DVD, soit 2,56Tb, établissant dans ce domaine un nouveau record du monde, puisque la meilleure valeur relevée jusque là était d'exactement la moitié, soit 1,28Tb/s. Les taux de transferts les plus élevés proposés dans le commerce à ce jour culminent, rappelons-le, aux alentours de 40Gb/s, soit environ 60 fois moins que la valeur atteinte par l'Institut Fraunhofer et Fujitsu...

Ce record donne de nouvelles perspectives en matière de télécommunications, à l'heure où la téléphonie sur Internet gagne chaque jour davantage de terrain. Dans dix ou vingt ans, prédit le Professeur Hans-Georg Weber, du Fraunhofer, les débits pourraient atteindre 50 à 100Tb/s. Mais nous n'en sommes pas encore là...


Source : Slashdot