Ils comparaissaient sans masques de Guy Fawkes devant le TGI de Paris, trois membres supposés du réseau d'hacktivistes Anonymous âgés de 22 à 27 ans sont poursuivis pour avoir récupéré et mis en ligne les coordonnées de quelque 541 policiers en exercice en France.

Le procès aurait dû se dérouler à la mi-octobre, mais il a été repoussé suite à la grève des avocats commis d'office. L'affaire fait suite à la coupure des services de MegaUpload par le FBI en début 2012 : à cette époque, les attaques du groupe Anonymous se multiplient partout dans le monde en guise de contestation.

Anonymous

En France, cela se matérialise par l'attaque du site Internet d'EDF, mais aussi de celui du syndicat de police SGP-FO. Un piratage qui se solde par la subtilisation des coordonnées personnelles de 541 policiers, des données mises en ligne peu de temps après. Adresses, numéros de téléphone personnels, des données sensibles de représentant des forces de l'ordre affichées en clair sur la toile... L'enquête est lancée et trois individus sont interpellés.

Leurs degrés d'implication varient : Quentin B. est soupçonné d'avoir mis en évidence la faille sur le site du syndicat de policiers. Florent N. quant à lui est soupçonné de l'avoir exploité pour accéder aux données et les avoir téléchargés. Le troisième, Lucas S aurait participé à la diffusion des informations. Tous les trois sont poursuivis pour association de malfaiteurs.