Sony Ericsson fait part de ses prévisions pour la TV mobile, un marché en pleine croissance.

Sony ericsson logo Selon son président, Miles Flint, la télévision dans la téléphonie mobile pourrait bien devenir un marché de masse à très court terme.

Le téléphone portable connaît un fort taux de pénétration dans notre pays et, en France, comme dans le reste du monde, Miles Flint table sur une forte présence de la TV sur mobile dès 2007 voire 2008.

Le président du cinquième fabricant mondial de combinés indique :

" Nous voyons cela arriver, mais je ne pense pas que cela représentera un gros volume en 2006. (...) On parlera de marché de masse en 2007 ou 2008. "


Quelle technologie pour la TV Mobile '
Miles Flint a par ailleurs indiqué que Sony Ericsson serait ouvert à toutes les technologies se présentant car pour le moment, il ignore quelle technologie s'imposera dans ce secteur. Trois technologies sont actuellement évoquées: le DVB-H ( Digital Video Broadband-Handheld ), le MBMS ( Multimedia Broadcast Multicast Service ) et le DMB ( Digital Multimedia Broadcasting )

Le DVB-H permet de recevoir sur un téléphone portable les signaux TV de manière directe, sans passer par les réseaux GSM. La norme MBMS utilise les réseaux des opérateurs alors que le DMB, présent notamment en Corée du Sud, au Royaume-Uni et en Allemagne, constitue une technologie de diffusion numérique multimédia terrestre.

Si les partisans du DVB-H et du DMB affirment que ces formats permettraient un réel développement en masse de l'offre de télévision sur mobile, les initiatives concurrentes se multiplient.

Ainsi, Qualcomm a développé, à l'instar de la norme de troisième génération CDMA 2000 aux Etats-Unis concurrente des technologies Edge et UMTS, sa propre technologie : le MediaFlo.

Le MBMS connaît également le soutien de l'équipementier en télécommunications, Ericsson qui vient de tester cette technologie à Stockholm. Selon le groupe suédois, celle-ci se révèle idéale pour proposer des services à la demande, mais également beaucoup moins coûteuse puisqu'elle emploierait les réseaux terrestres déjà existants mis en place par les opérateurs de téléphonie mobile. Miles Flint, patron de Sony Ericsson, avoue finalement être assez indifférent sur la future technologie et ses préférences :

" Nous sommes assez agnostiques. Nous pouvons intégrer plusieurs technologies dans nos téléphones. Cela ne fait pas de grande différence. "

Dans les mois à venir, on peut penser que Sony Ericsson, après discussions et contrats entre les acteurs du marché, ait cette fois un avis plus tranché sur la question.
Source : Reuters