Regroupés sous les hashtags #unbonjuif et #unjuifmort, des tweets antisémites ont fait leur apparition fin 2012. Ils ont aussi signé les débuts d'ennuis judiciaires en France pour Twitter.

En début d'année, le tribunal de grande instance de Paris a ordonné à Twitter de livrer des données pour l'identification d'auteurs de tweets racistes ou antisémites, ainsi que la mise en place d'un dispositif de signalement efficace pour tout contenu incitant à la haine raciale. En appel, Twitter vient d'être débouté.

La cour d'appel n'a pas été sensible à l'argument de la société basée aux États-Unis qui demandait notamment une commission rogatoire internationale pour communiquer les informations d'identification demandées.

Selon la définition du ministère de la Justice, une commission rogatoire internationale est une " mission donnée par un juge à toute autorité judiciaire relevant d'un autre État, de procéder, en son nom, à des mesures d'instruction ou à d'autres actes judiciaires. "

D'après l'AFP, la cour d'appel a aussi estimé que le dispositif de signalement mis en place n'était " pas facilement accessible et visible. "

Twitter a donc obligation de collaborer avec l'Union des étudiants juifs de France, J'accuse!, SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.

Pour le président de l'UEJF, Jonathan Hayoun, la justice française " durcit le ton " et " confirme le fait que Twitter devient à terme responsable des contenus racistes et antisémites postés par les utilisateurs. […] Notre but est de mettre un coup d'arrêt au sentiment d'impunité des auteurs racistes et antisémites sur Internet. Et Twitter se doit de coopérer lorsque c'est le cas. "

Twitter étudie la possibilité de déposer un nouvel appel.