Après plusieurs revers en justice, Twitter a fini par livrer à la justice des données qui vont permettre l'identification d'auteurs de tweets antisémites. Cela met du même coup fin au conflit entre le réseau social et l'Union des étudiants juifs de France.

Dans un communiqué relayé par l'AFP, Twitter déclare qu'il va " poursuivre activement sa collaboration " avec l'UEJF afin de " lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives ".

L'UEJF avait attaqué Twitter au pénal et lui réclamait 38,5 millions d'euros (à reverser au Memorial de la Shoah) pour ne pas avoir respecté une ordonnance du tribunal de grande instance de Paris.

Le mois dernier, Twitter a été débouté en appel et avait donc l'obligation de communiquer l'identification d'auteurs de tweets racistes et antisémites à plusieurs associations. Outre l'UEJF, J'accuse!, SOS Racisme, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.

L'affaire a été déclenchée en octobre 2012 lorsque le site Jewpop.com a constaté que le hashtag #UnBonJuif faisait partie des sujets tendances sur le service de microblogging, donnant lieu à plusieurs dérives.

Un vif débat a agité les twittos sur la notion de liberté d'expression derrière laquelle s'est souvent retranché Twitter.

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, avait déclaré que les " messages à connotation raciste ou antisémite sur un réseau social sont des actes punis par la loi ". " Le canal virtuel ne rend pas moins réels les actes dont se rendent coupables ceux qui les commettent et dont les tribunaux peuvent connaître. "