Le patron de Twitter se dit conscient que le réseau est parfois perturbé par des "trolls" et que jusqu'à présent, la structure ne s'est pas véritablement montrée à la hauteur lorsqu'il fallait gérer les cas de harcèlement en ligne.

"Nous sommes nuls pour gérer les abus et les trolls, et cela fait des années que c'est ainsi. Ce n'est pas un secret et le reste du monde en parle tous les jours."

Le message adressé aux employés va plus loin : "J'ai franchement honte quand je vois à quel point nous avons mal géré ce problème depuis que je suis PDG".

La note fait écho à une affaire assez sordide ayant touché Lindy West, une auteure et critique féministe américaine très active sur les réseaux sociaux. Il y a deux ans de cela, une personne crée un compte Twitter factice au nom de son père récemment décédé, uniquement dans le but de la harceler. Mais plutôt que d'éviter de lui répondre, elle a réussi à communiquer avec lui et à l'interviewer ainsi qu'à en obtenir des excuses.

Depuis 2013, un dispositif simplifié de signalement de contenus est en ligne sur Twitter, mais il est loin de permettre d'endiguer totalement le harcèlement qui sévit sur la toile.

La campagne GamerGate lancée en août 2014, campagne de harcèlement qui consiste à multiplier les messages haineux dirigés contre ceux qui critiquent le sexisme dans les jeux vidéo, a mené à la création d'une "milice" de défense contre le harcèlement en ligne.

Reste désormais à savoir ce que fera Twitter pour corriger le tir.