Uber France a confirmé que Pierre-Dimitri Gore-Coty, directeur général d'Uber pour l'Europe de l'Ouest et Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France, ont été convoqué par la brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information. Ils se sont présentés volontairement à la convocation.

Uber 1 La garde à vue est associée à une enquête ouverte en novembre 2014 qui vise " l'organisation illégale" de mise en relation de clients avec des particuliers afin de proposer une prestation de transport en échange d'une rémunération sans toutefois s'acquitter de charges sociales.

L'enquête préliminaire avait déjà débouché sur des perquisitions à l'encontre du siège parisien d'Uber, des téléphones portables, documents et ordinateurs avaient alors été saisis.

Il est également question de "conservation illégale de données à caractère personnel au-delà de la durée prévue préalablement à la mise en oeuvre du traitement". Ici est particulièrement visée la collecte de données des clients qui doit faire l'objet d'une déclaration préalable auprès de la CNIL, ce qu'Uber n'a pas fait. Pour cet oubli, Uber risque des peines allant jusqu'à 5 ans de prison et 300 000 euros d'amende.

Depuis la fin de semaine dernière, le gouvernement a annoncé plus de fermeté avec le service Uber. Bernard Cazeneuve avait déclaré " UberPop est un service illégal, il doit être fermé". Néanmoins, cette fermeture ne peut s'opérer que via l'outil judiciaire.