La société Uber Technologies n'en a pas fini de faire peur aux taxis du monde entier. Le service de VTC (Véhicule de Tourisme avec Chauffeur)  présent dans plusieurs pays et permettant de commander un véhicule depuis une application mobile avec géolocalisation vient de finaliser une importante levée de fonds de 1,2 milliard de dollars, témoignant de la confiance des investisseurs dans son modèle économique.

Le Wall Street Journal rapporte que la société a obtenu des investissements de trois fonds : Fidelity (425 millions de dollars), Wellington Management (209 millions de dollars) et BlackRock (175 millions de dollars), ainsi que de plusieurs fonds stratégiques, dont Google Ventures.

Cela permet de valoriser Uber à environ 18 milliards de dollars, seulement cinq ans après sa création à San Francisco. Avec un doublement de son chiffre d'affaires tous les six mois, l'entreprise est en phase de croissance très rapide, ce qui attire les gros investisseurs qui veulent se positionner pour prendre des parts avant une éventuelle introduction en bourse, et certains étaient prêt à mettre beaucoup d'argent sur la table en vue de cet événement.

Une nouvelle fois se pose la légitimité d'une telle valorisation et la crainte d'une bulle spéculative d'autant plus que Uber doit faire face aux résistances des marchés régulés qui entendent protéger la profession des taxis. La société a abandonné l'exploitation de son service dans certaines villes et continue de batailler dans d'autres.

Cela pourrait l'obliger à prendre des dispositions rognant sur ses marges et affaiblissant sa rentabilité. Mais à court terme, le monde de la finance lui fait les yeux doux.