Intel nouveau logo 2006 (Small) La manoeuvre peut paraître bien curieuse mais elle est apparemment mûrement réfléchie. Intel est en effet actuellement sous le coup d'une enquête pour abus de position dominante sur le marché européen. Mais le fondeur doit également faire face à de telles accusations sur ses terres américaines où un juge de l'Etat du Delaware a été saisi d'une action collective ou class action, à laquelle l'UFC-Que Choisir veut se joindre. Rusée, l'association espère ainsi avoir accès à des pièces du dossier qu'elle pourra transmettre à la Commission européenne, et le cas échéant, dont elle se servira pour estimer le préjudice subi par les consommateurs européens.


Petite visite à l'oncle Sam
" La requête de l'UFC-Que Choisir permettra l'accès à des pièces du dossier utiles pour estimer le préjudice des millions de consommateurs en Europe. Si la Commission condamne effectivement la société Intel et que l'UFC-Que Choisir est en mesure d'estimer le préjudice, l'association n'exclut pas d'agir pour obtenir réparation, éventuellement par voie judiciaire ", peut-on lire dans un communiqué.

La CE reproche au premier fabricant mondial de microprocesseurs (80 % des ventes), d'avoir violé les réglementations antitrust et ainsi avoir porté préjudice à son principal rival AMD. Des ristournes auraient été accordées aux constructeurs pour favoriser ses produits, certains constructeurs auraient été payés afin qu'ils reportent ou annulent le lancement de gammes de produits à base de technologies AMD, sans compter des ventes à perte lors d'appels d'offres de sociétés dans le marché des serveurs. Aux Etats-Unis, c'est un peu la même musique avec comme principale victime AMD et par voie de conséquence les consommateurs avec une " atteinte à leur libre choix ".

Des pratiques anticoncurrentielles de la part d'Intel sont également pointées du doigt en Asie avec le Japon et la Corée du Sud. De là à ce que des représentants asiatiques se joignent à la class action américaine...