Logo ufc Le dernier rapport de l' AFOM ( Association Française des Opérateurs Mobiles ) sur l'état de la téléphonie mobile en France fait réagir l'association UFC-Que Choisir qui estime les conclusions en sont biaisées. L'absence de réelle concurrence entre les opérateurs aurait un impact négatif sur le marché et pénaliserait les consommateurs.

L'association s'appuie sur plusieurs données pour expliquer son point de vue. D'abord le taux de pénétration des mobiles en France est inférieur à la moyenne européenne, ce qui s'expliquerait par l'incapacité des utilisateurs à trouver une offre répondant à leurs besoins, notamment sur le marché du SMS et pour les offres prépayées, dont les tarifs sont alignés et en augmentation depuis 2003.

L'évolution des prix est également un motif de mécontentement. La baisse affichée depuis 2000 reste inférieure à celle de nombreux pays européens (-21 à 28% en France, -57% au Royaume-Uni entre 2001 et 2005), alors que le trafic voix a triplé et que les infrastructures sont amorties, assurant une rentabilité anormalement élevée des opérateurs.


Le consommateur, une vache à lait ?

Le développement des opérateurs virtuels ( MVNO ) est limité par le prix élevé des minutes de communication facturées par les opérateurs détenteurs des tuyaux de communication, ce qui les empêche de se développer et restreint la diversité des offres pour les consommateurs.

Enfin, le maintien des prix élevés crée un niveau de dépense élevé dans les ménages français. Un couple d'employés avec deux enfants consacrerait ainsi 5% de ses revenus pour les services mobiles. L' UFC-Que Choisir conteste ici la valeur de 1% avancée par l' AFOM.

L'association estime donc que deux ans après la sanction pour entente illégale prononcée par le Conseil de la Concurrence, confirmée récemment en cour de cassation, le marché reste verrouillé. Elle en appelle au régulateur français, l' Arcep, pour prendre les mesures qui s'imposent afin de rétablir les conditions d'une concurrence saine.