telephones Santé et téléphones portables ne font pas bon ménage ces derniers temps. Entre la recherche d'une aptitude à développer les cancers et le " pouce Blackberry ", cette affection apparue chez les utilisateurs compulsifs de terminaux de messagerie se traduisant par des douleurs au niveau du pouce, il faudra désormais ajouter la " dermatite du téléphone portable ".

C'est l' Association des Dermatologues Britanniques ( en anglais BAD ) qui met en garde dans un communiqué contre cette allergie se traduisant par des rougeurs de la peau au niveau de la joue et / ou des oreilles, et dont l'origine est à rechercher dans l'usage intensif des téléphones portables.


Le coupable : les éléments métalliques de la coque
Point d'effets nocifs maléfiques et inconnus dans cette affaire : il s'agit d'une banale réaction au nickel, bien connue des porteuses de bijoux métalliques. Le nickel entre en effet dans la composition de certains éléments de coques des mobiles ( entourage de l'écran, touches, finitions métalliques ) et peut produire de telles réactions cutanées en cas de contacts répétés avec la peau.

Et l'apparition de ces rougeurs correspond aux zones sur lesquelles les téléphones sont fréquemment appliqués. La dermatite du téléphone portable n'a donc rien de spécifique mais sa description pourra guider le diagnostic des médecins confrontés à ces rougeurs inexpliquées et permettre d'y mettre un terme.

Une étude menée sur 22 modèles de téléphones aux Etats-Unis avait révélé que 10 d'entre eux présentaient certains éléments extérieurs riches en nickel. Et, manque de chance, ce sont plutôt les téléphones luxueux qui génèrent ce type de désagrément, du fait d'une présence plus importante de métal au niveau de la coque.

" Etant donné la très large diffusion des téléphones portables, la présence de métal au niveau de la coque extérieure et la forte sensibilité au nickel de la population, il n'est pas étonnant que certains téléphones portables puissent causer des allergies de contact ", explique le Docteur Lionel Bercovitch, de la Brown University de Rhode Island, qui avait dirigé la chasse au nickel dans les téléphones.