Une nouvelle puce pourrait faciliter le dépistage de la grippe aviaire.

Le virus de la grippe aviaire semble parti pour se répandre dans le monde entier, que nous le voulions ou non. Les efforts des scientifiques s’orientent donc vers les méthodes de dépistage et de traitement de cette affection.

Au chapitre de la détection, une puce développée par l’Université du Colorado pourrait apporter une solution à la nécessité d’effectuer rapidement un diagnostic. En fait, ce matériel permet de détecter 11 différentes souches du virus de la grippe, dont le déjà fameux H5N1 responsable de la grippe aviaire.

"Si nous pouvions déployer cette technologie chez tous les médecins, ce serait fantastique", déclare une chimiste et bio-chimiste appartenant à cette équipe de chercheurs."Actuellement, un test de dépistage complet prend jusqu'à quatre jours, ce qui est beaucoup trop long quand on fait face à un virus aussi actif que celui de la grippe aviaire, surtout s'il mute en une forme transmissible d'homme à homme."

La puce elle-même, qui reprend globalement un design déjà présenté dans nos colonnes, est en cours d'évaluation par le très sérieux CDC (Center for Disease Control and Prevention) d'Atlanta, qui indique déjà qu'elle a réussi à identifier avec exactitude le virus H5N1 dans 90% des cas.

L'utilisation de cette puce n'est pourtant pas simple, sous sa forme actuelle: une fois pris un échantillon de sang, il doit être acheminé vers le laboratoire où se tiennent les expériences, car le matériel qui y est testé n'est pas transportable.
 
L'équipe de l'Université du Colorado espère parvenir à miniaturiser suffisamment son appareil pour pouvoir le déployer dans les zones où les laboratoires d'analyse ne sont pas légion, comme le Cambodge, l'Indonésie, ou certains pays africains.

C'est en tout cas la première application pratique de ces technologies de diagnostic en temps réel, qui semblent promises à un bel avenir.




Source : Reuters