Galileo L'idée d'un accord entre les deux continents était dans l'air depuis plusieurs semaines, mais c'est jeudi que celui-ci s'est concrétisé : Etats-Unis et Europe utiliseront un signal commun entre leurs systèmes de navigation par satellites, le système GPS d'un côté et la future constellation Galileo de l'autre (si cette dernière arrive un jour au bout de son développement).

L'Union Européenne espère que cette prise de position renforcera la volonté de mise en oeuvre du système Galileo, toujours empêtré dans des questions de financement et de gestion du projet. " Cela faciliterait l'adoption rapide de Galileo aux côtés du GPS sur les marchés mondiaux ", explique Matthias Ruete, directeur général de la Commission européenne sur les transports et l'énergie.

Selon les termes de l'accord, GPS et Galileo émettront sur une fréquence commune permettant aux récepteurs terrestres de combiner les signaux des deux systèmes pour obtenir une plus grande qualité de positionnement dans les zones à faible réception comme les environnements urbains denses.


Beaucoup de concurrence en lice
Si le système GPS américain comporte une trentaine de satellites et sera mis à jour en 2013, le projet Galileo est encore à l'état d'ébauche et n'a toujours pas validé son modèle de financement, après la déroute du secteur privé qui n'a pas réussi à s'organiser.

Les espoirs se tournent désormais vers un financement intégralement public, mais la question de savoir où trouver les 2.4 milliards d'euros manquants reste soumise à débat et sera discutée au mois d'octobre. Si le calendrier est respecté, les 30 satellites de la constellation seront en place d'ici 2010 et la mise en service est prévue pour 2012.

Mais d'autres concurrents sont en train de profiter des retards à répétition du projet européen. Le système Glonass russe sera opérationnel dès 2008-2009 tandis que la Chine prépare sa propre constellation sous le nom Beidou / Compass, qui devrait être opérationnelle en 2010.