L'année dernière, le réseau informatique de la Maison-Blanche a reçu la visite impromptue de hackers. Rapidement, les autorités américaines ont minimisé l'impact de cette cyberattaque en expliquant que c'est un réseau présidentiel non confidentiel qui avait été infiltré. Tout aussi rapidement, la piste de hackers agissant pour le compte de la Russie a fuité. Et non... ce n'est pas toujours la Chine qui est suspectée.

maison blanche CNN revient aujourd'hui à la charge pour évoquer la compromission d'informations jugées sensibles même si elles ne sont pas classifiées. À titre d'exemple, des détails non publics délivrés en temps réel sur l'agenda du président Barack Obama.

Évoquant des responsables américains au courant de l'enquête en cours (sous couvert d'anonymat), CNN indique que des hackers russes derrière une intrusion dans le réseau du département d'État se sont servis de celle-ci pour pénétrer des parties sensibles du système d'information de la Maison-Blanche.

Comme de nombreuses cyberattaques, l'intrusion aurait été possible grâce à un email de phishing (à la base de l'ingénierie sociale). Celui-ci aurait été lancé en utilisant un compte email du département d'État tombé sous le contrôle des hackers.

La Maison-Blanche continue d'assurer de son côté qu'il n'y a pas eu de compromission de données sensibles ou confidentielles. Dans le cas contraire, ce serait une sorte d'affront… Par ailleurs, les accusations de CNN à l'encontre d'un pilotage de la cyberattaque par le kremlin sont reléguées au rang de spéculations.

CNN a manifestement moins de scrupule que la Maison-Blanche pour porter des accusations visant directement la Russie. Il est toujours difficile - et parfois délicat - d'avoir la certitude d'une provenance d'une cyberattaque. On se souviendra par exemple des interrogations et de la suspicion autour de l'implication supposée de la Corée du Nord dans l'affaire du piratage de Sony Pictures.

Qui plus est, les révélations via les documents fuités par Edward Snowden montrent que les États-Unis (et autres) ne peuvent pas uniquement endosser le rôle de victime.

Source : CNN