Siemens prévoit un changement de stratégie technique et commerciale de la part des opérateurs de téléphonie mobile nord-américains.

Aux Etats-Unis comme au Canada, l'essentiel des réseaux de téléphonie mobile repose sur la technologie CDMA (Code Division Multiple Access) développée et diffusée par Qualcomm, lequel fait l'objet de critiques de plus en plus vives de la part de ses concurrents, mais aussi de ses clients.

Le fondeur et éditeur californien détient en effet un quasi-monopole de fait sur ce marché, puisqu'il fournit pour ainsi dire tous les processeurs nécessaires à l'exploitation de cette technologie. Lorsqu'on sait qu'il existe environ 500 millions d'abonnés CDMA sur le continent américain et en Asie, on comprend que Qualcomm s'accroche à sa position dominante... et que la concurrence essaie de l'en déloger...

De fait, le standard pour mobiles GSM (Global Solutions for Mobile communication) a fait des émules, et compte quant à lui 1,6 milliards de clients. Le CDMA semble en perte de vitesse; l'essor des téléphones de troisième génération sur des marchés prometteurs, comme la Chine, pourrait accentuer le déséquilibre et, à terme, entraîner la généralisation du GSM à l'échelle mondiale. La Chine commencera à émettre ses premières licences 3G dès le début 2006, et ce sera un premier test grandeur nature pour les standards concurrents.

Siemens, un des principaux fournisseurs de terminaux mobiles en Europe, compte bien accompagner le mouvement, et rationaliser sa production autour du GSM, au lieu de laisser les fabricants américains et asiatiques se partager le marché des Etats-Unis.


Source : Reuters