On vous en parlait dès octobre : les négociations entre l’Union Européenne et les Etats-Unis par rapport au transfert des données des passagers aériens avaient abouti à un accord de principe. Or, selon nos confrères britanniques du Daily Telegraph, la nature de ces données vient d’être « élargie »


Nom, prénom, date de naissance, poids…

Pour rappel, l’accord initial tablait sur une « communication de 34 données différentes » qui allaient de l’identité du passager à son numéro de carte de crédit, en passant à son itinéraire précis, ou encore les services que ledit passager aurait demandé à bord de l’avion. Ces informations peuvent être communiquées au Bureau américain des Douanes et de la Protection des Frontières. De là, si besoin est, elles pourraient être relayées aux différents services concernés (la NSA, le FBI, la CIA). Enfin, ceci étant en substance les termes fixés avec l’accord originel.

Pourtant, les paramètres de ce partage d’informations personnelles semblent avoir été revus. Dans un premier temps, les services américains s'arrogent le droit d'utiliser ces données, non seulement dans la lutte antiterroriste, mais aussi, le cas échéant, dans le cadre d'enquêtes criminelles non liées au terrorisme.

De son côté, le Daily Telegraph dévoile de nouveaux aspects de cet « élargissement » des données transmises aux agences américaines. Ainsi, dernier ajout à cette liste d’exigence, on retrouve le suivi de tous les achats effectués par les passagers en partance pour les Etats-Unis, dès lors qu’ils ont utilisé ces mêmes cartes pour réserver leur billet.

Enfin, d’après le Daily Telegraph toujours, les passagers ayant communiqué une adresse email à une compagnie aérienne ou à une agence de voyage, peuvent voir les messages qu’ils reçoivent ou qu’ils envoient étudiés par les services américains.


« Ne vous inquiétez pas »

A cet effet, un porte-parole du ministère américain de la Sécurité intérieure a expliqué à nos confrères britanniques que « chaque compagnie aérienne est obligée de se conformer à ces règles si elle veut continuer à voler. » Selon ledit porte-parole, « il est clairement expliqué aux passagers quelles sont les exigences », et peut-être dans un sursaut de psychologie, « le gouvernement américain a fourni des engagements sur la manière dont ces données seront utilisées et qui y aura accès » (sic).