Le projet de loi Loppsi prévoit d'étendre le champ de la caractérisation du délit d'usurpation d'identité d'une personne sur Internet, à savoir " l'utilisation frauduleuse de données à caractère personnel de tiers sur un réseau de communications électroniques ".

Sous le coup du préjudice moral, un tel délit sera passible d'un an d'emprisonnement et 15 000 € d'amende. Mais le flou demeure avec une formulation dans le texte qui fait état d'un " trouble à la tranquillité d'une personne ou d'autrui ". Critiquer une personne sur un blog ou encore tagger une photo sur un réseau social pourrait ainsi être sanctionné. À voir en deuxième lecture du texte...

Quand VeriSign parle d'usurpation d'identité, le fournisseur de services d'infrastructure sur Internet fait toutefois allusion à un délit qui ne souffre pas d'ambiguïté : l'escroquerie. VeriSign a donné le coup d'envoi d'un  baromètre semestriel de la fraude sur Internet en France. Selon un sondage réalisé en ligne, un internaute français sur dix a été victime d'une telle usurpation d'identité au cours des douze derniers mois. En moyenne, cela leur a coûté 1 300 € avec 25 % des plaignants qui ont réussi à obtenir un remboursement.

D'après ce même sondage, 84 % des personnes interrogées affirment " n'acheter que sur des sites aux paramètres de sécurité renforcés ". À ce niveau, la vigilance semble plus accrue du côté de la gent masculine qui vérifie plus que les femmes ( écart de 4 % ) les informations de sécurité d'un site. Les hommes sont toutefois plus victimes de fraude que les femmes ( 12 % contre 7 % ).