Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis pour l'un et une amende de 500 € pour l'autre. Jeudi, le tribunal correctionnel de Paris les a finalement condamnés à 3 000 € et 500 € d'amende. Une amende moins forte pour le second qui a été condamné pour complicité.

L'objet du délit est un humour potache qui avait conduit ces deux individus à mettre en ligne un site Tweetpop.fr permettant de créer de faux communiqués de presse émanant apparemment du site officiel de Rachida Dati du temps où elle était eurodéputée.

Dati
Ce sont ainsi une vingtaine de faux communiqués qui ont été diffusés en janvier 2012 comme par exemple par un militant écologiste (qui a seulement profité de Tweetpop.fr) pour annoncer la soi-disant candidature de Rachida Dati en Seine-Saint-Denis lors des élections législatives.

Après sa blague, le militant avait précisé que la page n'était pas une page du site officiel de Rachida Dati. " Il s'agit d'une parodie dans laquelle quelques éléments de son site ont été utilisés dans le cadre du droit à la satire. "

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La justice ne l'a pas vraiment entendu de cette oreille à l'encontre des deux instigateurs de Tweetpop et a retenu des faits d'usurpation d'identité ainsi que de piratage informatique. En l'occurrence, la simple exploitation d'une faille de type Cross-Site Scripting également appelée XSS.

Cette faille XSS n'était du reste pas de première jeunesse puisque déjà présente sur le site de Rachida Dati depuis 2010. Une insertion de code dans le champ de recherche de la page du site officiel concernant les communiqués de presse permettait de modifier le contenu affiché.

Si Tweetpop reprenait des éléments du site officiel, le groupe PPE de l'eurodéputée de l'époque était remplacé par PIPE. Une allusion au célèbre lapsus télévisuel de Rachida Dati qui avait prononcé sur Canal+ le mot fellation au lieu d'inflation.