Si la plainte déposée dans l'État du Texas aux USA cible essentiellement Pink Meth, elle met aussi sur le banc des accusés le Projet Tor.
En plus d'héberger des photos de femmes nues sans leur consentement, Pink Meth fournit également des liens vers des réseaux sociaux tels que Facebook qui permettent d'établir l'identité réelle d'une victime de vengeance porno, le plus souvent fomentée par un partenaire éconduit.
Une de ces victimes, Shelby Conklin, allègue que Pink Meth a obtenu un accès non autorisé à des photos nues d'elle et que Tor " a conspiré " avec Pink Meth pour rendre ces images disponibles en ligne. Elle reproche en fait à Tor de fournir à Pink Meth des services qui lui permettent d'échapper à la justice.
La plaignante cherche notamment à obtenir des dommages-intérêts d'un million de dollars. Par le passé, elle avait déjà poursuivi VeriSign pour l'administration d'un nom de domaine en .com utilisé par Pink Meth.
Sur pinkmeth.com, une copie de la plainte a été mise en ligne et manifestement accueillie avec dérision. On peut aussi lire un message : " si vous aimez Pink Meth, s'il vous plaît faîtes un don au Projet Tor. "
Reste que la technologie proposée par le Projet Tor est indépendante de l'usage qui en est fait. Elle permet tout aussi bien d'améliorer la protection de la vie privée, de favoriser l'émergence de lanceurs d'alerte, de permettre à des internautes vivant dans des régimes répressifs d'éviter une surveillance.
