Huy une seconde fois arrêté
Truong Quoc Huy, âgé de 25 ans, a été repéré au cybercafé de Ho Chi Minh City vendredi dernier dans la soirée, six semaines après sa libération de prison ainsi que celles de son frère de 28 ans, Truong Quoc Tuan, et de sa belle-soeur. Tuan était également présent vendredi soir et a également été placé en garde à vue ce soir-là. Il déclare :

" A présent, notre famille a totalement perdu le contact avec lui ", confirmant un rapport de Reporters sans Frontières ( RSF ). " Je ne sais pas où il est et la famille entière s'inquiète pour lui. Je ne connais rien de sa situation. Je ne sais pas pourquoi il est poursuivi " a clamé Chau Thi Hoang, sa mère âgée de 53 ans.

Huy, Tuan et Lisa Pharm, la fiancée de Tuan, furent arrêtés une première fois le 19 octobre dernier et emprisonnés neuf mois durant sans avoir eu recours à des avocats. Ils étaient officiellement accusés " d'activités visant à renverser le gouvernement " après avoir émis leurs positions à propos de la démocratie via le site Paltalk.com qui offre des discussions via le protocole VoIP, a indiqué Hoang. C'est sur ce même site qu'aurait été repéré à nouveau son fils.


Ni avocat, ni procès, ni jugement

Après une première perquisition, la police vietnamienne n'avait rien trouvé au domicile familial si ce n'est un magnétophone et un appareil photo qui furent confisqués. Huy aurait, selon RSF, donné des entretiens à des radios étrangères après avoir annoncé son soutien au mouvement pro-démocratique 8406 - créé le 8 avril dernier.

" J'ai été mise au courant, après sa libération, qu'il avait donné des entretiens à Voice of America et à Radio Free Asia ", a indiqué sa mère précisant que la police " lui a demandé de ne pas me parler de ce qu'il lui était arrivé, et il ne m'a plus du tout contacté car il avait peur que je sois poursuivie. "

Reporters sans Frontières dont le siège est à Paris, a demandé la libération immédiate de Huy :

" Truong Quoc Huy a déjà été emprisonné pendant des mois sans avoir été jugé et sans avoir même pu consulter un avocat. Il est grand temps que le gouvernement ordonne à la police de mettre à un terme à des méthodes aussi arbitraires. "