Même si les résultats financiers du premier semestre 2012 étaient anticipés, la baisse de performance est sensible pour le groupe média Vivendi qui voit son chiffre d'affaires reculer de 1,2%, à 14,1 milliards d'euros, tandis que son EBITA recule de près de 13% à 2,9 milliards d'euros et que son bénéfice net atteint 1,5 milliard d'euros, soit une contraction de 16,6% sur un an.

C'est sa filiale SFR qui crée le plus de remous avec un chiffre d'affaires en recul de 5,9%, à 5,76 milliards d'euros, par rapport à l'an dernier, " en raison de baisses progressives de prix liées au nouveau contexte concurrentiel et des différentes diminutions de tarifs imposées par les régulateurs. "

La première moitié de l'année a vu le départ du président de SFR Frank Esser peu après l'arrivée de Free Mobile et de nombreux efforts de communication et de refonte des offres pour contrecarrer l'effet de l'arrivée du quatrième opérateur mobile qui a conduit à un fort départ des clients mobiles.


SFR pèse lourdement sur les comptes de Vivendi
SFR logo pro  L'activité mobile de SFR au premier semestre 2012 représente 3,9 milliards d'euros, en recul de 8,8% sur un an. Si le premier trimestre a été très difficile au niveau de la base des clients, le deuxième trimestre a permis de retrouver l'équilibre avec 122 000 abonnés supplémentaires mais provenant essentiellement du marché professionnel ( M2M, grands comptes....).

A fin juin 2012, SFR revendique 16,4 millions de clients mobiles, soit 2,3% de mieux qu'un an auparavant, dont 79% utilisent des forfaits. Près de la moitié ( 46% ) des clients SFR sont équipés de smartphones, contre un gros tiers en juin 2011, ce qui permet de doper le chiffre d'affaires sur le data mobile de 2,9% sur un an.

Côté haut débit fixe, SFR affiche un recul de 1%, soit 1,98 milliard d'euros, mais l'activité grand public progresse de 1,6%, pour 5 millions de clients résidentiels ( +22 000 au deuxième trimestre ), dont 1,6 million de clients en quadruple play.

Pour s'adapter au nouveau contexte, SFR va mettre en place un plan de réduction des coûts qui doit permettre d'économiser 500 millions d'euros d'ici 2014. Mais l'opérateur indique maintenir ses efforts d'investissements dans son réseau à hauteur de 1,4 à 1,5 milliard d'euros par an, notamment pour déployer une infrastructure 4G LTE.